Après l’avoir côtoyé, Jean-Paul Belmondo cash sur l’attitude de Jean Gabin avec lui : « Il m’a…

Jean-Paul Belmondo et Jean Gabin
INA (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Présenté comme l’un des plus grands espoirs du cinéma français à la fin des années 1950, Jean-Paul Belmondo a été plongé dans le grand bain en 1962 en jouant dans « Un singe en hiver ». C’est à cette occasion qu’il a fait la rencontre de Jean Gabin, 29 ans plus vieux que lui, et parfois réputé pour son caractère acariâtre. Et si peu d’informations sont connues sur ce tournage, « Bébel » avait divulgué quelques précieux éléments.

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Quand on pense aux acteurs les plus charismatiques de l’histoire du cinéma français, impossible de ne pas mentionner Jean Gabin. Véritable « gueule » au charisme impressionnant, tant dans ses rôles de jeune premier d’avant-guerre que dans ceux de patriarche qu’il a tenus de la Libération à son décès au milieu des années 1970, le natif de Paris a toujours fait office de référence.

Dans sa carrière, il a partagé l’affiche avec de nombreuses autres stars, avec des fortunes diverses. Si on le savait proche de Fernandel et de Bourvil, il ne s’était en revanche pas du tout entendu avec Louis de Funès en marge du « Tatoué ». Mais qu’en est-il de Jean-Paul Belmondo, avec qui il a tourné « Un singe en hiver » ?

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Là où les autres stars mentionnées avaient globalement le même âge que lui, ou appartenaient tout du moins à la même génération, Belmondo avait près de 30 ans de moins que lui. Avec sa tête de fouine et son allure de jeune premier, il aurait pu ne pas plaire à celui que tout le métier appelait « le vieux » à ce stade de sa carrière. Mais il n’en fut rien.



Jean-Paul Belmondo très admiratif de Jean Gabin

Dans les colonnes du Figaro, « Bébel » avait loué le comportement de son aîné avec lui. Particulièrement reconnaissant, il n’a d’ailleurs jamais oublié une phrase bien précise que le monstre sacré lui avait dite :

Gabin n’a jamais joué avec moi au vieux professionnel, au donneur de leçons. Il m’a toujours dit : « Joue comme tu en as envie ».

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Au-delà de son succès en salles, le film fut donc un succès humain. Gabin comme Belmondo n’ont jamais caché que « Un singe en hiver » est l’un de leurs films préférés, et le premier a pris le second sous son aile, comme un père spirituel dans le cinéma. Une dynamique qui rappelle sa relation avec Lino Ventura, avec qui, en revanche, il avait ensuite tourné de nombreux films.

Belmondo et Gabin n’ont en effet tourné qu’un seul long-métrage ensemble, mais d’une certaine manière, ce tournage et ce film étaient si parfaits à leurs yeux qu’ils n’ont pas forcément eu la nécessité d’en tourner d’autres. En tout cas, plus de 60 ans après, ce petit bijou d’Henri Verneuil reste indémodable. Et les deux stars aussi.

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Alors que Jean Gabin aurait pu ne pas lui accorder plus qu’un regard, Jean-Paul Belmondo est resté très reconnaissant de l’attitude paternaliste et accommodante du « vieux » envers lui. Coïncidence ou non, la carrière de « Bébel » a ensuite immédiatement décollé, fort de cette validation donnée par le patriarche du cinéma français. Entre légendes, ceux deux-là se comprenaient.

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