Honnête, Gaël Monfils (37 ans) révèle pourquoi il a quitté la France : « Ça fait 20 ans que…

Le tennisman français Gaël Monfils, ici accompagné du drapeau de la France
Tennis TV (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Vainqueur de son compatriote Adrian Mannarino pour son entrée en lice à Wimbledon, Gaël Monfils affrontera son vieil ami Stan Wawrinka au deuxième tour. Il a d’ailleurs profité de ce contexte pour justifier son choix de s’être installé en Suisse.

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Dans un peu plus de trois semaines, c’est bien la France qu’il tâchera de représenter dignement durant les Jeux Olympiques de Paris. Gaël Monfils fait en effet partie des quatre joueurs tricolores qui tenteront de remporter une médaille sur la terre battue de Roland-Garros à partir du 26 juillet prochain. D’ici là, c’est sur herbe qu’il prépare en quelque sorte cette échéance, et dans un cadre des plus prestigieux.

Gaël Monfils sans filtre sur son départ de la France

Alors que Wimbledon a débuté dimanche dernier du côté de Londres, Monfils y a déjà fait forte impression lors du premier tour en s’imposant contre Adrian Mannarino en quatre sets (6-4, 3-6, 7-5, 6-4). Désormais, c’est un obstacle familier qui se dresse sur son chemin, à savoir son grand ami Stan Wawrinka, qu’il s’est réjouit à l’idée d’affronter dans des propos rapportés par Franck Ramella de L’Équipe :

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Gaël Monfils : C’est cool de jouer ‘Stan the man’. C’est mon pote, mais plus que ça. Il sait que j’ai beaucoup d’admiration pour lui. Il m’a beaucoup aidé sur pas mal de choses. Quoi qu’il arrive, je sais que je vais prendre du plaisir et qu’on va rigoler.

Au-delà de retrouvailles entre vieilles connaissances, ce duel peut-il également être désigné comme une sorte de derby franco-suisse ? Pas vraiment pour la Monf’, qui rappelle ses rapports plus qu’étroits avec le pays helvète :



Gael Monfils : Ça fait 20 ans que je vis en Suisse, donc je suis quasiment autant suisse que français ! On parle souvent des questions fiscales, mais il y a un truc que les gens oublient vraiment, c’est que c’est un super pays. J’adore vivre là-bas. Ils m’ont bien accueilli.

Cela dit, l’ancien n°6 mondial n’en reste pas moins attaché à son pays d’origine et redevable envers lui, ce qu’il s’est assuré de faire comprendre en toute honnêteté :

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Gaël Monfils : Je paie des impôts en France, en Suisse aussi, moindres, certes. Mais j’ai une belle vie, surtout. Il y a plein de Français qui aiment ce qui se passe en Suisse. Mais ce n’est pas pour ça que je vais oublier ma patrie. Je suis content de représenter mon pays. Et j’ai voté, bien sûr. Je suis citoyen français avant tout.

Des propos des plus transparents et remarquables, surtout dans le contexte socio-politique si mouvementé en France à l’heure actuelle.

Quoi qu’il en soit, c’est bien sur le plus mythique des gazons d’Angleterre que le natif de Paris devra prendre le dessus sur son acolyte suisse, ce mercredi. Cela lui permettrait de rallier le 3ème tour de Wimbledon pour la première fois depuis… 2018, édition durant laquelle il avait même atteint les 1/8 de finale. À voir s’il parviendra à aller encore plus loin cette année et ainsi à réaliser son meilleurs parcours en carrière dans le tournoi.

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Bien que toujours français dans le cœur et dans l’âme, Gaël Monfils assure ne pas nourrir le moindre regret d’avoir quitté l’Hexagone. Ce, que ce soit pour le cadre de vie dont il bénéficie en Suisse, mais aussi pour les avantages fiscaux qu’il n’exclut pas.

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