GregMMA sans filtre sur sa dépression : « Quand tu commences à couler, tu peux taper sur…

GregMMA
HEXAGONE MMA (Youtube)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

GregMMA avait pris une première retraite sportive pendant les années 2000, et cela s’était accompagné de conséquences assez sévères sur le plan psychologique. Il était d’ailleurs revenu avec des mots forts sur sa dépression, lors d’une interview.

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Si Grégory Bouchelaghem est aujourd’hui l’un des visages les plus connus des sports de combat en France, ce n’est pas seulement à cause de ses performances dans l’octogone ou de son retour à la compétition depuis un an. « GregMMA » est également très présent sur les réseaux sociaux, lui qui est la vedette de la chaîne Youtube Karaté Bushido. Sa marque de fabrique ? De l’analyse fine mêlée à une bonne dose d’humour.

En effet, tous ceux qui suivent ces vidéos sauront reconnaître son grand sourire entre milles, le vétéran ayant toujours une blague en poche. Mais derrière cette attitude joyeuse se cachent également quelques démons comme la dépression. Bouchelaghem en avait d’ailleurs fait l’amère expérience après sa première retraite en 2006, sombrant au passage dans l’alcool. Il est revenu sur cette période auprès de la chaîne Le Parcours.

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GregMMA honnête sur sa dépression et l’alcoolisme

C’est des choses que les gens disent souvent : quand tu commences à couler, au bout d’un moment tu peux taper sur le sol avec ton talon puis tu remontes. Tu vas au fond, tu vois ce qui est au fond, tu vois que c’est pas terrible et une fois que t’es bien au fond, t’as juste à pousser et puis tu remontes. Tu te prends par le col et tu te dis : « Bon allez, maintenant ça suffit, tu laisses les bières de côté, les sorties… et puis tu vas te faire une vie plus construite. »



Même si ce que j’ai fait c’était plaisant aussi, c’est pas des choses dont tu es fier. (…) C’est quelque chose de lent et progressif, mais à un moment quand t’es en train de picoler avec des gens qui t’entourent, à un moment tu dis : « Bon, je crois que je me fais chier vraiment. » Je suis allé au bout des choses. Je regrette jamais mes choix, parce que quand j’ai arrêté ma carrière de MMA c’est que j’en avais marre. Et quand j’ai arrêté de picoler et de sortir c’est que j’en ai eu marre.

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C’est la meilleure manière d’arrêter une addiction, c’est d’en avoir marre. Maintenant je suis très contente de m’être remis au sport à fond, et de recombattre en pro. J’ai pas trop déglingué mon corps, je me suis toujours un peu entraîné quand même, puis je me suis toujours bien nourri, je ne suis pas un adepte de la junk food. J’ai eu mes excès, mais ils étaient pondérés par une nourriture de qualité et du sport également.

Bouchelaghem l’admet sans mal, il a réellement touché le fond à un moment de sa vie alors que son avenir professionnel était assez flou. D’autant plus que pour pouvoir pratiquer le MMA, il avait dû s’exiler de la France puisque la discipline y était encore interdite au début des années 2000. Heureusement pour lui cependant, il a su trouver les ressources mentales nécessaires pour se relever et aller de l’avant. Bravo à lui.

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GregMMA a connu des temps difficiles après sa première retraite, sombrant dans la dépression et même l’alcoolisme. Mais le vétéran français a su sortir la tête de l’eau et est revenu plus fort que jamais. C’est là une force mentale que l’on se doit de louer.

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