NBA – Le constat d’une légende sur les étrangers : « En Europe, tout ce qui compte c’est…

Luka Doncic, Victor Wembanyama et Giannis Antetokounmpo
NBA (DR) / Spurs (DR)

Par Guillaume K. | Journaliste sportif

Avec le temps, de plus en plus de joueurs non-américains réussissent à briller en NBA. Pour un Hall of Famer, ce « problème » viendrait de la grosse différence entre la formation aux États-Unis et la formation en Europe.

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Si rien ne change, les États-Unis pourraient bien perdre leur place de plus grande nation du basket. Alors évidemment, grâce à son attractivité économique et son image de marque, la NBA restera toujours la destination de rêve des joueurs. Mais au niveau des compétitions internationales, les cartes pourraient être rebattues de manière significative, surtout après la retraite de cette génération de légende portée par LeBron James, Stephen Curry et Kevin Durant.

Parmi les rivaux potentiels de Team USA, la France vient par exemple de sortir un prodige en la personne de Victor Wembanyama, les deux premiers noms appelés lors de la Draft 2024 pourraient être Français, et l’année suivante, c’est le monstre Nolan Traoré qui risque de faire saliver l’ensemble des franchises. Si une alchimie est trouvée au sein de la sélection nationale, pourquoi ne pas rêver d’une domination planétaire dans les prochaines décennies ?

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Alonzo Mourning parle de la formation en Europe

C’est une hypothèse encore lointaine, mais qui fait sérieusement réfléchir certains observateurs. Des solutions sont cherchées avec insistance Outre-Atlantique, mais pour le Hall of Famer Alonzo Mourning, le mal serait trop profond. De passage dans l’émission « All The Smoke », l’ancien du Heat s’est exprimé sur la différence entre la formation européenne, qui fabrique des machines, et une formation américaine de plus en plus dépassée :



Pour moi le problème part du circuit AAU. J’ai joué à ce niveau et ce n’était pas pareil. Maintenant ce milieu est gangréné par des entreprises qui payent les entraineurs. Désormais le principe n’est plus de développer des jeunes joueurs, de développer des fondamentaux et des connaissances sur le jeu. Alors qu’en Europe, tout ce qui compte c’est de faire progresser les jeunes ! Regardez Luka Doncic par exemple. Il a des capacités hors du commun.

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Ce n’est pas que les jeunes américains ne peuvent pas atteindre ce niveau, c’est juste qu’il y a trop d’obstacles sur leur chemin. Dieu merci j’ai un enfant qui a le physique pour jouer et qui aime le jeu. Je vais m’assurer qu’il développe ses fondamentaux. Mais tous les enfants n’ont pas la chance de grandir avec un Hall of Famer à la maison.

Pour Alonzo Mourning, tant que les circuits jeunes seront gangrénés par l’argent, il sera impossible pour les États-Unis de combler le retard pris sur l’Europe. D’après le Hall of Famer, le Vieux Continent mettrait bien l’accent sur le développement des fondamentaux, ce qui fait une énorme différence une fois au plus haut niveau. Reste à savoir s’il sera entendu…

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Alonzo Mourning voit bien la différence entre sa formation et celle des enfants d’aujourd’hui… Il aimerait donc remettre l’apprentissage des fondamentaux au coeur de tout, et notamment dans sa famille. Son fils va attendre un moment avant de goûter au circuit AAU.

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