Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Si le MMA est aujourd’hui l’un des sports les plus populaires de la planète, c’était encore très loin d’être le cas il y a 20 ans de ça. Et qui de mieux que GregMMA pour en parler, lui qui a connu une première carrière professionnelle dans les années 2000…
Désormais âgé de 46 ans, Grégory Bouchelaghem a entamé un nouveau chapitre dans sa carrière de combattant il y a de ça un an. Après près de deux décennies à la retraite, la vedette de la chaîne Youtube Karaté Bushido avait en effet décidé de remettre ça en juillet dernier. Et pour le moment, son come-back à la compétition est parfait.
Sous contrat avec Hexagone MMA, le vétéran a en effet signé trois victoires en autant de combats, à chaque fois dès le premier round. L’adversité a certes été critiquée par les fans, qui estiment pour certains que « GregMMA » ne se bat que contre des peintres, mais pas de quoi le déranger cependant. On notera d’ailleurs qu’il pourrait faire face à un certain IbraTV dans un avenir proche, pour un choc déjà très attendu.
GregMMA sans filtre sur ses débuts au MMA
Ce que l’on ne sait pas avec exactitude en revanche, c’est combien le Tricolore a touché pour chacune de ses virées dans l’octogone. À priori, il y a toutefois fort à parier que les sommes sont infiniment supérieurs à celles qu’il obtenait à ses débuts au MMA. Invité du podcast Gi Or No Gi il y a quelques mois, Bouchelaghem s’était d’ailleurs livré sans concessions sur ses premiers salaires… et c’est assez flippant.
GregMMA : À l’époque en cas de victoire, tu avais une moitié de sandwich offerte, avec un Coca éventuellement en cas de belle prestation. Puis une fois je n’aimais pas la garniture de mon sandwich alors je l’ai laissé. Plus sérieusement, ça pouvait aller de 500 euros à 15.000. C’est ma plus grosse prime à l’époque, et ce n’est pas fou.
De tels chiffres peuvent choquer, surtout quand on sait que les combattants actuels peuvent toucher jusqu’à plusieurs millions de dollars du côté de l’UFC par exemple. Conor McGregor a notamment su accumuler une fortune et son prochain combat, après plus de trois ans d’absence, devrait lui rapporter gros. Sauf que dans le cas de GregMMA, on ne parle pas de l’ère actuelle mais bien du début des années 2000…
Et à cette époque, autant dire que la discipline était loin de jouir de la même popularité que de nos jours. Au contraire, le MMA était même illégal en France et l’ancien du Pride a donc du s’exiler pour pouvoir exprimer ses talents dans la cage. L’UFC commençait à fortement médiatiser le sport, mais les sponsors n’étaient donc pas encore aussi nombreux et par conséquence, les gains financiers étaient presque inexistants.
Il fallait sérieusement vouloir faire carrière dans le MMA dans les années 2000, car ce n’était certainement pas l’appât du gain qui devait attirer les combattants. Demandez à Grégory Bouchelaghem… et c’est peut-être aussi pour cette raison que le vétéran est revenu à la compétition en juillet 2023.