Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Grâce à Caitlin Clark et Angel Reese, la WNBA passe cette saison dans une nouvelle dimension et pourrait bien exploser pour de bon. Certains s’y intéressent pour la première fois, et ils ne sont pas forcément transportés par ce qu’ils voient. Un journaliste réputé vient de faire un constat terrible.
La WNBA est à un tournant de sa jeune existence et la ligue ne peut pas se permettre d’aller dans le mur. Après une saison précédente marquée par la rivalité entre le Liberty de Marine Johannès et les Aces de la meilleure joueuse du monde A’ja Wilson, la lumière est désormais braquée sur deux jeunes superstars qui ne laissent personne indifférent.
Caitlin Clark et Angel Reese ne sont pas encore en mesure de jouer le titre avec Indiana et Chicago, mais au niveau médiatique, elles apportent une exposition monumentale. Non seulement leurs matchs sont diffusés à l’échelle nationale, mais surtout, elles ont l’incroyable capacité de remplir des salles, ce qui a souvent été un problème en WNBA.
La NBA et la WNBA mises à dos aux États-Unis
Ce dimanche, à une heure convenable pour le public français, les deux se sont encore affrontées dans un duel qui s’est joué à une petite possession. L’ancien journaliste d’ESPN Bomani Jones était devant, et il a dressé un constat assez sec sur la différence entre le basket féminin et le basket masculin. Il comprend le manque d’intérêt de certains, sans crier à la misogynie ou autre :
C’était un match sympa à voir et il y a eu des bons pourcentages au tir. Je pense que c’est important quand tu passes des playoffs NBA à la WNBA. Mais soyons honnêtes… Ce n’est pas du tout le même sport. Si le basket féminin ne passionne pas quelqu’un, je ne pense pas qu’il doive s’excuser. Tout ce qui plait à certains hommes dans le basket masculin et qui les passionne, ça ne se retrouve pas dans le basket féminin.
Le plus fou à constater pour moi, c’est à quel point les joueuses ne sautent jamais. Je ne dis pas que c’est une bonne ou une mauvaise chose… Mais il n’y a quasiment jamais de saut. La différence dans le tennis par exemple, c’est juste le sexe des joueurs, mais c’est toujours le même sport. Au niveau du basket, ce sont deux disciplines totalement différentes.
Pour Bomani Jones, la NBA et la WNBA ne sont pas comparables, puisque ce serait deux sports totalement différents. Il comprend d’ailleurs le désintérêt de ceux qui ne regardent des matchs que pour voir des monstres athlétiques se défier en haut altitude et des gâchettes mettre des tirs d’une difficulté significative. Dans la ligue féminine, il faut apprécier d’autres aspects, notamment les fondamentaux des joueuses.
Non, il n’y a pas des gros dunks ou des énormes contres sur la planche en WNBA, ce qui peut refroidir certains. Pour Bomani Jones, il ne s’agit pas du même sport que celui pratiqué en NBA. Mais malgré ça, il faut laisser sa chance au produit.