Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
Elle paraît bien loin aujourd’hui, l’époque où les Warriors formaient une dynastie et terrorisaient la ligue entière. Mais Stephen Curry et Klay Thompson n’auraient peut-être pas été les durs à cuire qu’ils sont devenus, sans l’intervention de Draymond Green à leurs débuts.
Au cours de ces dix dernières saisons, nul doute que les Warriors ont été l’équipe la plus dominatrice de la ligue. Leurs quatre trophées de champion gagnés entre 2015 et 2022 parlent pour eux. Pour décrire ce collectif, on parlait de plus qu’une simple superteam car cette écurie est aujourd’hui considérée comme une dynastie. Mais l’hégémonie de la franchise californienne semble être finalement arrivée à son terme.
Pour autant, la Bay Area aurait pu ne pas connaître toutes ces années de gloire sans la force mentale qu’insufflait Draymond Green à ses coéquipiers. Car s’il est maintenant davantage dépeint comme un personnage problématique sur les parquets, il n’en reste pas moins doté d’un caractère à toute épreuve. Comme entendu dans Jimmy Kimmel Live, Stephen Curry et Klay Thompson ont pu comprendre ça dès leurs débuts.
La menace de Draymond Green à Steph Curry et Klay Thompson
À Saginaw, dans le Michigan, il n’y a qu’une seule façon de jouer au basket. Il faut parler. Quand je suis arrivé dans la ligue, je me souviens m’être assis à côté de Steph et de Klay, et je me suis dit : « Ouais, on va trash-talker tout le monde ». Et puis ils m’ont dit : « Mec, tu es tout seul. On ne fait pas vraiment ça ». Alors j’ai dit à Steph Curry et Klay Thompson qu’ils auraient des soucis s’ils ne font pas du trash-talking.
Draymond est un pro de la provocation. Et comme il l’a raconté, même Kobe Bryant ne l’intimidait pas.
La plupart des gens mettent en place un système, mais Kobe courait vers la balle. Il s’est élancé vers la balle, et il n’y avait plus que Kobe et moi. Mano a mano. Je reste en place, on sait quel tir Kobe va faire. Un shimmy, fadeaway par-dessus l’épaule gauche… il a raté. J’ai dit : « Ouais ! C’est parti, on va aller en prolongation. » Il m’a répondu : « Arrête, jeune homme, ça n’a rien à voir avec toi, j’ai juste raté ».
Je lui réponds : « Ouais, tu sais que je t’ai cadenassé ! ». Et à ce moment, il s’en va avec l’air de dire « Peu importe ».
Si le DPOY 2017 est largement considéré comme un joueur insolent par la communauté NBA, il semblerait que le principal concerné partage également cet avis sur sa personne en s’incluant parmi les plus gros aboyeurs de la ligue.
Les cinq plus gros trash-talkers de la ligue ? Votre humble serviteur est numéro un. Je ne vais pas donner d’ordre, qui se soucie de l’ordre ? Il y a moi-même, Patrick Beverley. Il faut quand même tirer son chapeau à Kevin Durant. KD parle encore beaucoup. Russell Westbrook parle toujours. Le cinquième, c’est Chris Paul. D’après vous, qu’est-ce qui fait un bon trash-talker ? Il faut des faits, mec. Il faut être prêt à trancher dans le vif.
Draymond Green n’a que rarement sa langue dans la poche. C’est un secret de polichinelle, et les premiers à en avoir été mis au courant dans la ligue étaient Stephen Curry et Klay Thompson lorsque les trois ont commencé à jouer ensemble aux Warriors.