Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Chanteuse très populaire dans les années 1970 aux côtés d’Eric Charden, avec qui elle a formé un duo culte, Stone n’est pas du genre à alimenter les choux gras de la presse. Pourtant, derrière ses tenues rétro et sa coupe de cheveux toujours impeccable, la chanteuse cache une face sombre, notamment en termes de consommation de drogue. C’est ce qu’elle a révélé récemment.
Dans les années 1970, alors que la France sortait des « Trente Glorieuses » et que la variété française était à son apogée, impossible d’imaginer une émission de Gilbert et Maritie Carpentier sans une chanson de Stone et Charden. De « Made in Normandie » à « L’avventura » en passant par « Il y a du soleil sur la France », le duo a incarné une certaine époque, avec légèreté et nostalgie.
Bien des décennies plus tard, Stone, qui a partagé un temps la vie de son acolyte, est la seule encore en vie dans le duo. L’artiste n’a pourtant pas ménagé sa santé au fil des années, et plus particulièrement alors qu’elle connaissait la gloire, et que les tentations étaient nombreuses. Dont celle, pernicieuse et dangereuse, des paradis artificiels.
Stone révèle avoir essayé des drogues très dangereuses
Sur le plateau de Jordan de Luxe, celle qui avait déjà affirmé par le passé avoir goûté à certaines des drogues les plus dangereuses a affirmé avoir testé l’héroïne, ce terrible « poison brun » :
On essayait tout, à cette époque-là, on tentait tout. Le piège, c’est de ne pas se laisser avoir par le génial de la drogue prise. Parce que c’est vrai que quand on prend quelque chose, c’est pour avoir un effet youpi. Et quand on attaque des drogues un peu plus dures que… Ben voilà oui. Donc surtout ne pas en reprendre après parce qu’on est accro de chez accro.
Ah, je me suis fait peur là-dessus oui. Une fois, on a pris de l’héro avec Mario, un copain qui me dit : « Tiens j’ai une petite ligne, elle est sympa ». On s’est dit : « Bon, c’est de la cocaïne, c’est léger, c’est pas grave ». Pas du tout : c’était de l’héro, alors là, on a décollé comme des fous. Alors c’est pas possible, surtout ne pas en reprendre. Surtout surtout ne pas recommencer…
Il est vrai qu’à l’époque, nombreux étaient les artistes qui consommaient des substances diverses et variées. Même Michel Sardou s’est essayé à la cocaïne, avant qu’une superstar mondiale ne le remette sur le droit chemin. Stone, elle, a toujours su éviter de tomber dans l’accoutumance, et a conclu sur le sujet en mentionnant les nombreuses drogues aujourd’hui consommées dans le monde
Je comprends bien quand des gens sont vraiment mal, qu’ils se servent un peu de ça comme une béquille. Souvent les gens c’est pour palier un mal-être, un drame ou un viol… C’était pas notre cas, on était heureusement bien, donc on s’est dit quel intérêt de continuer ?
Issue de la fameuse génération post-mai 1968 où il était « interdit d’interdire », selon ce fameux slogan aujourd’hui révolu, Stone a expérimenté de nombreuses choses, comme ses camarades. Et si elle a eu la force de caractère de ne pas se laisser happer par l’addiction, elle aurait pu connaître une fin bien tragique. Car on ne le répètera jamais assez : les drogues dures doivent être évitées à tout prix.