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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Patrick Beverley aime parler à ses adversaires et les rendre fous sur le terrain, ça fait d’ailleurs partie de son succès dans la ligue. Un jour, c’est le Français Élie Okobo qui s’est retrouvé dans la ligne de mire du meneur, qui a fait honneur à sa réputation.
Avant de devenir incontournable à Monaco et de s’imposer comme une référence en EuroLeague, Élie Okobo a connu un passage enrichissant en NBA. En deux saisons dans l’effectif des Suns, il a participé à 108 matchs, dont 19 titularisations, pour 4.8 points, 2.2 passes décisives et 1.7 rebond de moyenne. En forçant un peu, il aurait peut-être pu se faire une vraie place dans la ligue.
Il a tout de même eu le temps d’apprendre énormément en se frottant de manière quotidienne à l’exigence de la vie en NBA, que ce soit dans le travail de préparation ou dans la récupération. Passer du temps avec Devin Booker, Ricky Rubio ou encore Jamal Crawford, c’est plutôt pas mal pour un meneur/arrière en pleine progression et en plein développement.
Le comportement de Patrick Beverley envers Élie Okobo
Lors d’une passionnante interview accordée à l’équipe de First Team, il est d’ailleurs revenu sur ses deux saisons Outre-Atlantique, en racontant notamment son altercation avec Patrick Beverley. Les rumeurs à son sujet sont bien réelles, il est une peste sur le parquet. Voici le genre d’évènement qui forge le caractère :
Mon vétéran à Phoenix c’était Jamal Crawford, et avant un match il me dit : « Tu vas avoir des minutes ce soir, tu vas être face à Patrick Beverley, alors fais attention il parle beaucoup, et très mal. Reste concentré sur ton match, fais ce que tu sais faire et ne te laisse pas perturber ». Je me dis que ce n’est pas grave, j’étais un rookie, je ne voulais pas m’embrouiller ou prendre une faute technique.
Pendant le match j’attaque ligne de fond, et là il me pousse. Ce n’est pas une petite faute ou quoi, il me pousse réellement. Je tombe sur les photographes, l’arbitre siffle faute, et là il dit un truc à l’arbitre devant notre banc, du genre : « Tu ne vas pas siffler ça sur une petite mer** de Français ! ». J’étais au sol en me demandant s’il était sérieux. Jamal m’a regardé en mode : « Je t’avais prévenu. »
Ce n’est pas une légende, Patrick Beverley est bel et bien insupportable sur le terrain et il n’hésite pas à provoquer et insulter ses adversaires. Une méthode qui lui permet de rentrer dans la tête de ses opposants, tout en se motivant et en s’obligeant à répondre au défi par la suite. S’il est encore dans la ligue après toutes ces années, c’est que c’est efficace.
Patrick Beverley est un joueur réputé pour sa grande bouche, voici un nouvel exemple de cela. Il est du genre à rentrer dans ses adversaires, physiquement avec des grosses fautes, et psychologiquement avec ses mots.
