Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Véritable légende du basket français, Boris Diaw doit sans doute une partie de cette réussite à sa mère, qui a elle aussi signé une brillante carrière sur les parquets. L’ex-capitaine des Bleus s’est d’ailleurs épanché sur cette passation de témoin singulière.
La passion pour le basket se transmet régulièrement à travers les gènes. La NBA en est le parfait exemple, puisque de nombreuses stars passées dans ses rangs ont grandi en admirant les prouesses de parents basketteurs. Cela a notamment été le cas de Stephen Curry, mais aussi de Victor Wembanyama. Une autre icône française peut également être rangée dans cette catégorie, à savoir Boris Diaw.
Boris Diaw cash sur l’éducation basket de sa mère
Élevé dans une famille mono-parentale par sa mère, Diaw s’est dès lors logiquement inspiré d’elle, ce qui l’a conduit sur les parquets. Car avant de lui donner naissance, la dénommée Élisabeth Riffiod a cumulé pas moins de 247 sélections en équipe de France féminine. Or, elle a préféré prendre ses distances avec la balle orange pour le bien de son fils, comme ce dernier le racontait dans une interview pour TNT :
Boris Diaw : Je n’ai jamais eu l’occasion de la voir jouer parce qu’elle a arrêté sa carrière quand je suis né. À vrai dire, je suis la raison pour laquelle elle l’a arrêtée.
Malgré ce choix de vie radical, l’ancienne pivot n’a pas cherché à vivre au travers des exploits de son fils. Bien au contraire, à en croire les dires de Babac à son sujet dans les colonnes du New York Times :
Boris Diaw : Ces parents qui sont obsédés par le fait que leurs enfants pratiquent un sport, deviennent super bons et finissent chez les pros, elle a toujours été contre ça.
Cela dit, Riffiod a bel et bien transmis son amour du basket à l’ex-capitaine des Bleus par l’intermédiaire de 1-vs-1 quelque peu déséquilibrés. Elle aurait d’ailleurs su y mettre un terme suffisamment tôt :
Boris Diaw : Elle me battait très facilement quand j’étais encore petit. Mais dès que j’ai commencé à grandir, à devenir un peu rapide et que je me suis retrouvé en mesure de la battre, elle a arrêté de jouer contre moi.
Pleine de clairvoyance, la mère du Président l’a donc laissé entre les mains de ses entraîneurs avant qu’il ne prenne le dessus sur elle. Une décision qui n’a quoi qu’il en soit pas empêché son fiston d’intégrer la NBA en 2003. Une consécration qu’elle n’avait en réalité jamais envisagée, comme elle l’avouait avec honnêteté à Sports Illustrated :
Élisabeth Riffiod : Je n’ai jamais vu ça comme un vrai objectif pour lui. La NBA était tellement sélective vis-à-vis des joueurs français à l’époque, je n’osais pas l’imaginer.
Après avoir joué un rôle non-négligeable dans sa formation, la mère de Boris Diaw a su le laisser voler de ses propres ailes au bon moment. Ce, sans lui placer une quelconque pression sur les épaules, ce qui a sans doute contribué à son succès.