Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Victor Wembanyama est un prodige de la balle orange, l’avenir du basket-ball français et peut-être même de la NBA, mais il a également été un enfant comme tout le monde avant ça. Il a notamment été entraîné par sa mère durant ses jeunes années, un épisode sur lequel il est revenu en interview avec l’émission Sept à Huit.
La première chose qui saute aux yeux quand on voit Victor Wembanyama en interview ? La maturité impressionnante du jeune homme de 20 ans, qui a soufflé bon nombre d’acteurs NBA dont la légende Jerry West. Posé et calme en toutes circonstances, le Français n’est que rarement déboussolé par une situation, preuve en étant son adaptation éclair à la grande ligue alors qu’il vient d’y disputer sa première saison.
Il faut dire que pour ce qui est d’être prêt psychologiquement, le V en connaît un rayon. Il fait ainsi face à une hype affolante depuis quelques années déjà et pour ne pas succomber à la pression sur ses épaules, il peut notamment compter sur le soutien inconditionnel de ses parents, tous deux d’anciens athlètes. Invité de l’émission Sept à Huit, Wemby s’est d’ailleurs livré sur leur façon de l’accompagner dans son évolution :
Le superbe hommage de Wembanyama à sa famille
Ils m’ont laissé de la liberté, beaucoup de liberté. Le basket, si mon projet c’était d’être au plus haut niveau, et bah ils ont tout fait pour me permettre d’y arriver. Mais si aujourd’hui encore, je leur dis d’arrêter, que je leur disais que je ne veux plus faire de basket, que je veux être… expert comptable, alors ils vont faire tout leur possible pour m’aider à être expert comptable.
C’est pour ça que je dis qu’il y a vraiment cette liberté, mais aussi cette volonté de de m’accompagner dans mes projets, de m’élever et de me faire grandir. (…) Je dirais qu’ils (ses proches) la rende inexistante, la pression. Mon environnement est totalement propice à ne pas ressentir cette pression.
Pour rappel, sa mère était elle-même joueuse de basket-ball avant de passer au coaching des années plus tard. Ajoutez à ça la carrière sportive de son paternel et on comprend que l’Alien était parfaitement entouré dès le début, ses parents sachant ce qu’il lui fallait pour exprimer son potentiel. De quoi lui permettre de prendre du plaisir, y compris sous les ordres de sa maman quand elle était aux commandes :
Même quand j’étais petit et que c’était elle la coach, je faisais un peu n’importe quoi à l’entraînement (sourire). J’avais la confiance comme c’était ma mère la coach, je me disais « bah qu’est-ce qu’elle va faire ? C’est ma mère ! » (…) Franchement, elle réagissait bien. (Elle ne le laissait pas faire) mais elle était juste.
Victor Wembanyama le sait, il doit beaucoup à sa famille et au soutien inconditionnel qu’elle lui procure. De là s’est petit à petit formée une impressionnante solidité mentale pour un joueur de seulement 20 ans, le Français se concentrant exclusivement sur ses performances et celles de son équipe. L’hommage est donc aussi vibrant que mérité.