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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Décédée le 11 juin dernier, Françoise Hardy a laissé un grand vide dans la scène culturelle française. Rapidement, les prises de paroles ont afflué pour évoquer sa vie et son oeuvre, et en la matière, les propos de Christophe Dechavanne ne sont pas passés inaperçus. Un avis pour le moins honnête de la part de la star du PAF.
Avec Françoise Hardy, c’est une partie de la culture française qui s’en va. Il faut dire que la Parisienne était l’une des dernières rescapées de l’époque yé-yé, qui a accouché d’une véritable révolution culturelle et qui a incarné la France des Trente Glorieuses, aussi insouciante que vivante, aussi heureuse qu’inventive. Mais ce temps est révolu, et le décès de la chanteuse nous le rappelle.
Ces dernières années, la pauvre artiste vivait un véritable supplice, elle qui était gravement malade. Au micro de RTL, elle témoignait ainsi il y a quelques mois :
Ma vie est devenue si difficile que j’aimerais parfois partir pendant mon sommeil.
L’hommage de Christophe Dechavanne à Françoise Hardy
Sur le plateau de « Quelle Epoque » samedi dernier, le plateau n’a évidemment pas manqué de mentionner la triste nouvelle. C’est Christophe Dechavanne qui s’est montré le plus ému, la larme à l’oeil :
C’est soulageant pour elle. Elle dégustait vraiment depuis plusieurs années et elle sera plus tranquille là où elle est…
Elle a été une artiste extraordinaire, elle a marqué par mille choses, que ce soit son art musical, que ce soit ses fringues, elle était vachement prescriptrice, y compris en Angleterre dans les années 60-70.
L’acolyte de Patrice Carmouze, qui ne manque jamais une occasion de rappeler qu’il a désormais fait ce qu’il appelle son « coming out de gauche », a toutefois tenu à souligner les idées politiques divergentes des siennes de Françoise Hardy :
C’était une femme formidable qui était devenue un peu plus dure politiquement ces dernières années, mais qui était extraordinaire.
En effet, l’interprète de « Tous les garçons et les filles » avait mis sur la table des sujets comme le racisme anti-blanc, affirmant qu’il s’agit bel et bien d’une réalité. Elle s’était aussi montrée très hostile aux manifestations contre la réforme des retraites, en soutenant le mouvement.
Se définissant « ni de droite ni de gauche », elle avait par ailleurs interpellé Emmanuel Macron quant à une loi sur la fin de vie. Le Président s’en était dit bouleversé, et avait effectivement entrepris de lancer ces grands travaux, avant que la dissolution ne vienne jeter un coup de froid sur l’initiative.
Femme indépendante et assumée dans ce qu’elle était et dans ses propos, même les moins consensuels, Françoise Hardy laisse indéniablement un grand vide. Et comme Christophe Dechavanne, on ne peut finalement qu’être soulagés de la savoir en paix, loin des souffrances qui ont parasité les dernières années de son existence.
