Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Avant de devenir un joueur NBA à plein temps, Patrick Beverley a d’abord dû se faire un nom sur les parquets européens. Le meneur des Bucks est d’ailleurs revenu sur le niveau des joueurs de complément sur le Vieux Continent, lors de son dernier podcast.
Cela se constate de plus en plus ces dernières années, mais l’écart de niveau entre les États-Unis et le reste du monde s’amoindrit constamment. C’est tout particulièrement le cas concernant bon nombre de nations européennes, mais pas seulement au niveau des équipes nationales. Nombreux sont en effet les joueurs à profiter de leur expérience sur les parquets d’Euroleague, la plus grosse compétition du continent.
Avant de faire son trou en NBA, Patrick Beverley avait d’ailleurs dû faire un saut par l’Europe alors qu’il n’avait pas été retenu à la draft. Le meneur de Milwaukee a eu du mal avec certains aspects de son acclimatation au début, mais ça ne l’empêche de saluer le niveau de jeu de ses pairs sur le Vieux Continent. Il a d’ailleurs tenu un discours très fort à propos des role players évoluant en Euroleague, sur son podcast :
Pat Beverley dithyrambique sur les joueurs d’Euroleague
Enlevez les superstars, enlevez, je ne sais pas, la moitié des All-Stars… Si vous donniez à certains gars la même opportunité que celle que vous donnez aux gars en NBA, il n’y aurait aucune différence. (…) Je parle des role players et des joueurs qui se trouvent juste au-dessus des role players. Si vous preniez ces gars-là et que vous les échangiez sans que personne ne sache quel est leur nom au dos du maillot, vous ne verriez pas la différence.
Les joueurs savent comment jouer de la bonne manière, ils jouent très dur. C’est un sport d’équipe, ils comprennent comment pratiquer le jeu. Pour avoir été là-bas, je parle de certains des plus grands génies que j’ai vus chez les joueurs. Theodoros Papaloukas était un magicien du ballon. Milos Teodosic, qui a été MVP de l’EuroLeague, était un magicien du ballon.
Mais ils ne sont pas seulement intelligents sur le terrain, ils sont aussi intelligents dans la vie et peuvent vous montrer des choses sur le terrain qui vous font dire : « Bon sang, je n’avais même pas vu ça ».
Des propos particulièrement élogieux de la part de l’ancien joueur des Clippers, qui en a profité pour faire la transition vers les joueurs FIBA qui cartonnent actuellement sur les parquets américains :
Il faut penser que ces gars-là font ça depuis qu’ils ont 13 ou 14 ans… Le niveau de compétence entre l’EuroLeague et la NBA a toujours été le même. Je pense que la taille, la vitesse, le physique commencent à se combiner en Europe avec les compétences. C’est pourquoi on voit des gars comme Victor Wembanyma, Luka Doncic et Nikola Jokic.
Aucun doute pour Patrick Beverley, les role players évoluant en Euroleague n’ont absolument rien à envier à leurs homologues en NBA. Ayant lui-même rempli ce rôle depuis le début de sa carrière, le meneur sait plutôt bien de quoi il parle.