À 64 ans, Yannick Noah cash sur la France : « Je ne peux pas être…

Yannick Noah évoque son départ de France
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Véritable citoyen du monde, lui qui passe son temps entre la France, les Etats-Unis et l’Afrique, Yannick Noah a toujours répondu présent sur le plan sportif dès lors qu’il s’est agit du drapeau bleu-blanc-rouge. Mais alors que le sexagénaire revient sur le devant de la scène à quelques encablures des Jeux Paralympiques, où il sera coach de l’équipe de tennis-fauteuil, il s’est confié sur un refus qu’il assume sans ambiguïté.

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Du haut de ses 64 ans, Yannick Noah est un homme heureux. Alors qu’il s’apprête à être papa pour la sixième fois, celui qui a retrouvé ses racines en devenant chef de village au Cameroun ces dernières années a aussi un gros objectif professionnel en ligne de mire : les Jeux Paralympiques. Il faut dire que le sport reste chevillé au corps du vainqueur de Roland-Garros 1983, de même que son rapport à la gagne.

Déjà embauché par le passé par le Paris Saint-Germain des années 1990 pour prodiguer de la préparation mentale, Noah est vu comme un winner, un vrai. Mais avant de penser à son sac personnel, l’ancien tennisman se satisfait surtout des Jeux qui se profilent et du coup de projecteur placé sur la France. Aux sceptiques, il a ainsi expliqué dans les colonnes du « Parisien » :

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Bien sûr que ça coûte de l’argent au contribuable, mais il faut contrebalancer avec l’aspect positif. J’habite à Paris une partie du temps et je trouve ça plutôt mieux. J’ai le sentiment que ces Jeux sont vus comme un problème alors que c’est une opportunité unique. On reçoit du monde à la maison, donc on fait un peu de travaux pour que ce soit bien. Cela change nos habitudes et cela demande quelques sacrifices, mais ça en vaut la peine.



Yannick Noah dit non à un poste prestigieux

Questionné sur son rôle de capitaine de l’équipe de France paralympique de tennis aux JO cet été, Noah ne cache pas compter autant sur sa préparation que sur l’effet qu’il insuffle par sa seule présence :

Un peu les deux. C’est comme quand on m’avait appelé pour la Fed Cup en 2016. Je ne connaissais pas le tennis féminin, mais j’y suis allé en ayant le sentiment de pouvoir apporter quelque chose. Ce n’est pas de l’opportunisme.

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En tennis fauteuil, on a une marge de progression, je prends un train en marche parce que Gilles (Moretton, président de la FFT) a mis des moyens pour que les gars puissent s’entraîner et bénéficier d’une structure. Je suis un maillon de la chaîne.

Bénéficiant toujours d’une grande cote de popularité, et d’une image très associée à la gagne et à son palmarès, Noah ne cache pas être souvent sollicité. Il n’est toutefois pas avare en refus, notamment dès lors qu’il ne se sent pas capable de contribuer comme il le souhaiterait. En la matière, il a d’ailleurs mis un stop à tout potentiel futur Premier ministre qui souhaiterait l’enrôler au ministère des Sports :

Parfois, on me propose des choses un peu farfelues, je dis : « Non, pas possible, je n’ai pas le niveau. Je ne peux pas être ministre des Sports, par exemple !

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Toujours attaché à la France, et prêt à aider quand il estime pouvoir aider à la hauteur de ses attentes et de ses compétences, Yannick Noah connaît toutefois ses limites. Ne vous attendez donc pas à retrouver le natif de Sedan en costume au conseil des ministres, son domaine d’action se situe ailleurs. À commencer, espérons-le, par une médaille aux Jeux Paralympiques dans quelques semaines !

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