NBA – Zach Randolph : « Il m’a cogné si fort que je n’ai pas pu m’entraîner pendant une semaine »

Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA

Dans les vestiaires de la ligue, il peut parfois y avoir de fortes tensions entre les joueurs. Nombreux sont les exemples pour l’illustrer, mais l’histoire qu’a raconté Zach Randolph au sujet d’une bagarre avec l’un de ses anciens coéquipiers aux Blazers en est sûrement l’une des plus marquantes.

Drafté en 19ème position par les Blazers en 2001, Zach Randolph a réellement commencé son ascension lors de sa troisième saison. C’est lors de cette même campagne 2003-2004 qu’il a pu remporté le titre de MIP. Plusieurs années plus tard, il a connu ses deux premières et uniques sélections au All-Star Game avec les Grizzlies. En revanche, Z-Bo n’a pas que de beaux souvenirs à raconter de sa carrière.

Il est vrai qu’il n’est jamais facile pour un rookie de se faire accepter et de se faire une place dans un effectif, mais il arrive parfois aussi que certains se retrouvent dans des situations délicates. C’était d’autant plus le cas dans cette équipe qu’on surnommait les « Jail Blazers » au début du 21e siècle. L’ex-intérieur est ainsi revenu en détail sur sa violente bagarre avec Ruben Patterson sur le podcast de Paul George :

La grosse baston entre Zach Randolph et Ruben Patterson

Écoute, Ruben était une brute… Il m’a démoli, mec. C’était une brute. Ruben était fort, mec. Il est arrivé, il venait de soulever des haltères, il n’avait plus de graisse. J’avais 18 ou 19 ans. C’était un adulte. Je pense qu’il devait avoir 28, 30, 29 ans. Il est venu dans les vestiaires. Il m’a dit : « Personne ne peut me frapper ». Après l’entraînement, nous sommes allés dans les vestiaires…

Alors je me suis assis… Je dois rappeler que je viens du quartier. J’ai donc grandi en jouant des coudes dans la cour. On se chamaille les uns les autres tous les jours là-bas. C’est marrant… Je me disais que quelqu’un allait lui dire quelque chose comme « Tu as fais n’importe quoi » ou quelque chose comme ça. Personne n’a rien dit. On s’est enfermé, il m’a frappé, il m’a jeté dans les casiers. On entendait « Boum ! Boum ! Boum ! »

J’essayais de fuir, j’avais 19 ans. Il y avait une véritable différence d’âge entre lui et moi. C’est à ce moment que j’ai compris que la force d’un adulte est loin d’être la même. La bagarre a continué et on entendait « boum, boum, boum. » Dans le vestiaire, il y avait de la moquette sur le sol, mais sous la moquette, c’était du béton. Je me tenais donc à l’écart, je pensais qu’il allait encore m’attraper.

On est arrivé au milieu de la pièce, il s’est jeté sur moi, il m’a attrapé les jambes. J’ai dit : « Mec, ramasse-moi mon frère. » Comme ça, il m’a frappé sur le dos comme un gars de la WWE. Il m’a frappé si fort qu’ils ont dû venir me porter, me ramasser… Ils m’ont mis sur la table d’étirement, m’ont mis de la glace… Je ne pouvais pas marcher, je marchais en boitant. ll m’a cogné si fort que je n’ai pas pu m’entraîner pendant une semaine, j’avais une contusion au coccyx.

Non, Zach Randolph n’était pas un lutteur mais bien un basketteur au talent immense. Cependant, ça ne lui avait pas empêché de se faire brutalement démolir dans les vestiaires par Ruben Patterson lors de sa première saison en NBA. Bonjour l’accueil…