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Par Rédaction | Sport
S’il s’est bâti un CV impressionnant en NBA, au point d’être intronisé à juste titre au Hall of Fame en 2023, Tony Parker a dû surmonter de nombreux obstacles… à commencer par les gueulantes de Gregg Popovich. Parfois poussé aux larmes lors de son arrivée à San Antonio, TP a néanmoins pu compter sur un avis éclairant et précieux : celui de Thierry Henry.
C’est de notoriété publique : lorsqu’il a débarqué dans le Texas du haut de ses 19 ans, Tony Parker a été modelé à la dure par Gregg Popovich, le coach des Spurs. Avec du recul, les deux hommes en rigolent certes, mais à l’époque, ce style de management qui serait aujourd’hui impossible tant il frôlait le harcèlement a laissé des traces.
Le meneur de jeu n’a jamais caché qu’il lui est arrivé de fondre en larmes après des coachings ultra-appuyés de Pop, qui n’hésitait pas à passer ses nerfs sur lui et à le punir à la moindre erreur. Une manière d’en faire l’un des meilleurs joueurs du monde, et de le propulser vers 4 bagues de champions NBA, un titre de MVP des Finales, et 6 sélections au All-Star Game.
Thierry Henry n’a jamais lâché Tony Parker à ses débuts
Il n’en demeure pas moins que la situation était dure à vivre, comme l’a rappelé Parker lui-même il y a quelques années lors d’un passage sur le plateau de « C A Vous » :
J’en avais les larmes aux yeux, c’était pas facile. Il a dépassé les limites plein de fois avec moi, dans les insultes, dans la proximité, une fois il m’a même touché physiquement, c’est pas facile quand t’as 19 ans et que ton coach est aussi sévère.
Un peu désemparé, TP s’en est alors remis à son ami Thierry Henry, alors au sommet avec Arsenal, et qui lui a distillé une réponse précieuse :
Pas mal de fois je l’appelais et je lui disais : « Mais qu’est-ce que t’en penses ? Parce que quand même il a abusé »… Mais il me disait toujours : « Si il fait ça, c’est qu’il t’aime ».
L’avenir a donné raison à « Titi », qui a d’autant plus savouré les succès de Parker lorsque son palmarès s’est copieusement garni du côté de San Antonio. TP n’a d’ailleurs jamais oublié tout ce qu’Henry lui a apporté au fil des années, et cela bien au-delà des simples paroles. Lors de son intronisation au Hall of Fame, il avait ainsi tenu des propos très forts :
Thierry, je n’ai pas eu de grand frère, mais tu étais réellement mon grand frère. Je me souviens quand je me suis déchiré le quadriceps, tout le monde disait que ma carrière était terminée. Tu as fait le trajet jusqu’à San Antonio 48 heures après pour me voir. Je ne pouvais rien faire avec ma jambe et tu m’aidais à aller aux toilettes. Tu as toujours été là pour moi, merci.
Dès le début de la carrière de Tony Parker aux Etats-Unis, Thierry Henry a été une épaule sur laquelle TP a pu s’appuyer. C’est ainsi que l’ancien attaquant des Bleus, lui aussi élevé à la dure par son père, a pu permettre à son « petit frère » d’encaisser les coups de Gregg Popovich et de s’en servir pour être plus fort. Une relation décisive et touchante, entre deux des plus grands sportifs de l’histoire de France.
