Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Trash-talkeur de légende, Rasheed Wallace était capable de sacrés craquages sur comme en dehors des parquets. Comme il l’a récemment raconté sur son podcast, le champion 2004 s’était d’ailleurs montré impitoyable envers un rookie alors que ce dernier avait refusé de se faire bizuter. La punition fut immédiate…
Impossible de ne pas évoquer le nom de Rasheed Wallace quand on aborde le sujet des années 2000. Parmi les précurseurs des intérieurs shooteurs, très doué dos au panier et capable de défendre le plomb, il aurait aisément pu figurer parmi les meilleurs ailier-forts de tous les temps s’il n’avait pas été à ce point une tête brûlée. Paradoxalement, c’est justement ce trait de caractère qui a fait de lui une icône absolue en NBA.
À l’instar d’un Gary Payton ou d’un Kevin Garnett, le big man n’arrêtait pas de trash-talker sur les parquets. La fameuse phrase « Ball don’t lie » est l’une de ses meilleures cartes de visite, le champion 2004 étant une véritable plaie pour les shooteurs de lancers francs. Un tempérament assez tumultueux donc qui ne l’a cependant pas empêché de connaître le succès, notamment lors de son passage aux Pistons.
Quand Rasheed Wallace punissait salement un rookie
Leader vocal d’une escouade ultra-soudée et impitoyable en défense, Wallace est en effet parvenu à battre les Lakers de Shaquille O’Neal et Kobe Bryant lors des Finales 2004. À cette époque, le vétéran était pratiquement intouchable au sein du vestiaire, pouvant se permettre pratiquement n’importe quoi. Y compris de salement punir des rookies pas chaud pour le bizutage, comme il l’a récemment confié sur son podcast :
On a attaché un rookie à l’époque où j’étais à Detroit… Je lui avais dit : « Ok rookie, tu vois ce que je veux dire, tu dois ramasser les sacs de linge et les emmener à la buanderie pour que le responsable de l’équipement les lave ou toute cette merde. » Mais il a commencé à répondre : « Non, je ne fais pas ci, je ne fais pas ça. » Trois d’entre nous l’ont chopé, deux gars le maintenaient au sol.
J’avais avec moi le même genre d’adhésif qu’on utilise sur nos jambes. Il était assis de force sur une chaise, tu vois ? On a attaché ses pieds et ses mains aux jointures de la chaise. Après ça je lui ai dit : « Ok, maintenant tu vas retenir la leçon » et je l’ai mis sous la douche, j’ai allumé l’eau froide et j’ai foutu de la glace sur son entre-jambes.
Les journalistes étaient encore là, en train de parler avec nous, et moi je viens tranquillement le foutre sous la douche glacée pendant ce temps-là.
On n’apprend pas quelle fut la victime du Sheed, mais on imagine qu’elle a dû apprendre sa leçon après cet incident… Clairement, mieux valait lui obéir au doigt et à l’oeil sous peine de subir une véritable humiliation.
Le bizutage était encore fréquent lors des années 2000 et parfois, refuser de s’y plier pouvait avoir des conséquences bien plus cinglantes. Rasheed Wallace en est l’exemple parfait, lui qui n’avait pas apprécié être défié par un rookie aux Pistons.