Par Adiel Kalonji | Rédacteur NBA
Si Jimmy Butler compte parmi les basketteurs les plus populaires au monde, c’est évidemment grâce à son talent. Mais beaucoup sont également séduits par son franc-parler et sa désinvolture, sauf peut-être son ex-coach des Bulls Fred Hoiberg, comme l’a raconté un ancien coéquipier de la superstar.
Lors des débuts de Jimmy Butler, peu de gens se doutaient qu’il allait devenir un jour un franchise player. Considéré aujourd’hui comme le leader incontesté du Heat, l’ailier était pourtant vu comme un role player durant sa saison rookie. Drafté en 30e position par les Bulls en 2011, il a ensuite très vite gravi les échelons jusqu’à devenir All-Star. Toutefois, son histoire à Chicago ne s’est pas terminée de la meilleure des manières.
Avant de rejoindre les Wolves en 2017, Jimmy Buckets avait effectué sa dernière année à Windy City sous les ordres du tacticien Fred Hoiberg. Dans ce même effectif se trouvait également Michael Carter-Williams. Invité dans le podcast de Thanasis Antetokounmpo récemment, il y a d’ailleurs raconté une anecdote à la fois croustillante et lunaire sur une altercation que la superstar avait eu avec son ancien entraîneur.
Jimmy Butler sans filtre avec son ancien coach des Bulls
La saison la plus folle que j’ai faite était à Chicago. J’adore Jimmy Butler, c’est un gars super. Mais c’était du délire. Ça se passait super mal dans le vestiaire. C’était au tout début de l’année, tout le monde en avait marre et était énervé. Jimmy ne s’entendait pas bien avec le coach Fred Hoiberg, donc on a eu très tôt une réunion d’équipe. Et lors du dernier match, les arbitres étaient terribles.
Jimmy s’était pris une faute technique et Taj Gibson en avait pris une aussi. Jimmy était agacé par le fait que Coach Hoiberg n’ait pas écopé de faute technique. Hoiberg lui a dit : « Ça commence par toi et moi. Qu’est-ce qu’il se passe ? » Jimmy a dit au coach : « Premièrement, tu es soft. Deuxièmement, je ne t’aime pas. » Il n’était même pas arrivé à son troisième point que l’entraîneur lui avait dit d’aller se faire voir.
Jimmy a répondu : « C’est à moi d’aller me faire voir ? Tu voulais pourtant savoir ce que je voulais et ce que je ressentais ? » C’est comme ça que la réunion a commencé. Moi, j’étais assis dans un coin et je me disais : « Je n’ai jamais vu ça de toute ma vie ! »
Cela n’a rien de nouveau, Jimmy Butler n’a jamais gardé sa langue dans sa poche. Et ce ne sera sûrement pas Fred Hoiberg qui viendra dire le contraire.
Lors de cette campagne 2016-2017, les Bulls avaient fini à la 8e place de la conférence Est avec un bilan de 41 victoires pour autant de défaites. Opposée aux Celtics, la franchise de Chicago s’était inclinée (2-4) dès le premier tour des playoffs. Ce fut donc avec cette discussion glaciale et cette désillusion que s’était achevée cette saison ô combien mémorable pour Michael Carter-Willams aux côtés d’un Buckets remonté.
Lorsque Jimmy Butler n’est pas heureux d’une situation ou ressent de l’hostilité envers une personne, il le fait savoir directement au principal concerné. Fred Hoiberg en avait par exemple fait la douloureuse expérience devant un Michael Carter-Williams complètement choqué par la scène.