Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Aujourd’hui connu dans le monde entier, Arnold Schwarzenegger peut être fier de ce qu’il a accompli dans le monde du culturisme et du cinéma. D’autant plus qu’il partait de loin, l’acteur renommé ayant grandi avec un père ultra-violent au sein du domicile. Le témoignage de l’Austro-américain est aussi poignant que terrifiant.
De nos jours, tout le monde connaît le nom d’Arnold Schwarzenegger. On parle tout simplement d’une des plus grandes figures du cinéma d’action, ayant notamment joué dans des blockbusters à succès tels que Terminator, Predator ou encore Total Recall. Son passé de culturiste et de gouverneur de Californie est également de notoriété publique… ce qui est toutefois moins le cas en ce qui concerne son enfance en Autriche.
Le traitement horrible subi par Arnold Schwarzenegger étant jeune
Au cours d’un documentaire retraçant sa vie sur Netflix en 2023, « Schwarzi » s’était d’ailleurs livré en détail sur le sujet et notamment à propos de son père. Ancien membre du parti national-socialiste à l’époque de la Seconde Guerre Mondiale, Gustav Schwarzenegger avait fait vivre un véritable enfer à sa famille et tout particulièrement après son retour du conflit, étant ressorti traumatisé des champs de bataille :
Arnold Schwarzenegger : Il a été enterré sous des bâtiments et des décombres pendant trois jours. En plus, ils ont perdu la guerre. Ils sont rentrés chez eux tellement déprimés… L’Autriche était un pays d’hommes brisés. (…) Mon père n’était vraiment pas bien. Mon frère aîné Meinhard et moi, on se prenait des gifles… ou bien parfois des coups de ceinture.
C’était un tyran et un policier très dur. Il y avait une sorte de comportement schizophrène dont mon frère et moi avons été témoins à la maison. Il y avait le gentil père et celui qui hurlait lorsqu’il rentrait ivre. On se réveillait, nos cœurs battaient parce que nous savions que cela signifiait, qu’il pouvait frapper ma mère ou devenir fou. Il y avait donc une sorte de violence étrange.
Le récit de la superstar est à glacer le sang, encore plus quand on sait quelles ont été les conséquences d’un tel traitement. Car si Arnold est parvenu à surmonter ces épreuves pour devenir la légende que l’on connaît aujourd’hui, ce ne fut pas le cas de son demi-frère Meinhard qui a sombré dans l’alcool et la dépression avant de mourir dans un accident de la route, en 1971. Son frangin tient d’ailleurs son paternel pour responsable :
La brutalité qui régnait à la maison, les coups que nous recevions parfois de nos parents… Tout cela, je pense qu’il ne pouvait pas le supporter. Le genre d’éducation que nous avons eue a été bénéfique pour quelqu’un comme moi, qui était à l’intérieur très fort et très déterminé, mais mon frère était plus fragile.
Face à une enfance aussi traumatisante, n’importe qui aurait pu finir par perdre les pédales et ça n’aurait pas pu être reproché à Arnold Schwarzenegger. Au lieu de ça, l’ancien acteur a fait preuve d’une force mentale hallucinante pour y faire face. Respect.