Après sa mort, l’aveu d’Antoine de Caunes (70 ans) sur Philippe Gildas : « Par contre, il…

Philippe Gildas et Antoine de Caunes
TV5 Monde (DR) / Public Sénat (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Monument de la télévision et d’une certaine idée de l’impertinence, Philippe Gildas nous a quittés il y a 6 ans déjà. Parmi ses complices de route les plus reconnaissables au cours de son illustre carrière, impossible de ne pas mentionner un certain Antoine de Caunes, qui ne l’a jamais oublié depuis. D’ailleurs, ses propos sont particulièrement touchants dès qu’il parle de celui qui fut son mentor.

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Il y a certaines personnalités qui nous rattachent forcément à une époque, que l’on perçoit souvent comme étant plus heureuse. C’est le cas de Philippe Gildas, qui, en près de 60 ans de carrière, est tant rentré dans le salon des Français qu’il a fini par entrer dans leur coeur. Il n’était bien sûr pas seul, et parmi ses compagnons de route, Antoine de Caunes fait forcément figure d’incontournable.

Antoine de Caunes éternellement reconnaissant à Philippe Gildas

Invité de Nathalie Lévy dans « En aparté » en 2022, l’acolyte de José Garcia avait évoqué, ému mais sourire en coin, le regretté Philippe Gildas :

C’était notre totem Philou. Il était le premier à s’amuser de nos conneries et à nous soutenir et à faire passer des trucs qui seraient allés dans le mur s’il n’avait pas été là, il faut être clair.

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C’était un homme tellement bon dans tous les sens du terme, professionnellement, bon humainement, à l’écoute des autres, curieux comme un chat. Et puis extrêmement bon public. C’est quelqu’un de très rare, Philippe. Je repense à lui avec beaucoup, beaucoup, beaucoup d’émotion. C’est quelqu’un de capital.



Des propos forts qui rappellent ceux tenus par De Caunes dans « Paris Match » en 2018, quelques temps à peine à près la disparition du journaliste. Sans éluder les quelques petits défauts, certes, mais en insistant surtout sur les qualités de ce grand monsieur du PAF :

Grâce à la bienveillance de Philippe. Avec lui, qui que vous soyez, l’a priori était toujours favorable. Par contre, il détestait les gens doués qui se laissaient vivre, qui ne bossaient pas. Il avait aussi des sautes d’humeur crasses, à la limite de la malhonnêteté intellectuelle, un besoin d’engueuler quelqu’un tous les jours. Qu’importe. L’amitié entre nous s’est construite avec le temps, doucement, tendrement. J’ai appris beaucoup à son contact. Il m’a ouvert les chakras. Quelle liberté trouvée grâce à lui !

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Aujourd’hui, j’ai perdu quelqu’un d’essentiel, de rare, de modeste, à l’écoute des gens, un monsieur avec une sensibilité de jeune fille. Le moule de ce genre d’homme est cassé. Je n’en verrai pas d’autre. J’ai tant de tendresse le concernant que j’ai du mal à en parler. J’ai autant de mal à exprimer ce que nous nous sommes dit au cours de ces dernières semaines et surtout de ces derniers jours.

Ce sont des discussions entre hommes, privées, essentielles et d’une certaine profondeur sur le sens de notre existence. Un legs. Des discussions intimes qui ont eu lieu sans grandiloquence mais qui demeurent inoubliables. J’ai été là jusqu’au bout de sa vie, de ce que je pouvais être pour lui, pour ce lien très fort qui nous liait. Je n’en tire aucune gloriole mais j’en suis heureux. Je me suis fait autant de bien que j’ai pu lui en faire. Tout cela était très apaisant.

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Profondément reconnaissant envers Philippe Gildas à la fois pour ce qu’il lui a apporté sur le plan professionnel et humain, Antoine de Caunes a été présent jusqu’au bout aux côtés de celui qui fut à bien des égards son modèle. Et aujourd’hui, il ne manque jamais une occasion de saluer la mémoire de ce monstre sacré des médias dans l’Hexagone.

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