Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Actuellement tout en haut de l’affiche avec « Un p’tit truc en plus », qui a cartonné en salles et qui lui a fait passer dans une nouvelle dimension, Artus entend bien ne rien perdre de son franc-parler. D’ailleurs, il a profité des micros qui lui sont fréquemment tendus en ce moment pour évoquer quelque chose qui l’énerve tout particulièrement en France…
Après plusieurs années à faire ses gammes en tant qu’humoriste et acteur, Artus a signé un véritable tour de force avec « Un p’tit truc en plus », film qui met en avant les personnes handicapées trop souvent oubliées jusqu’ici. Le film a fait grand bruit, à juste titre, et a été salué tant par les Français que par la critique. L’acteur Samuel Le Bihan, papa d’une fille autiste, a par exemple confié son admiration sur le plateau de « C A Vous » :
Artus a réussi quelque chose d’extrêmement audacieux, de réunir le public autour de la différence. C’est surtout que c’est insolent, puisqu’il joue même un handicapé. Aborder le problème sous cet angle c’est extrêmement audacieux, c’était risqué et il a réussi avec beaucoup de brio. Il l’a fait avec beaucoup d’amour, beaucoup d’attention, beaucoup de respect. C’est pour ça qu’il a réussi. Il l’a fait pour le public, pour partager, sûrement une expérience qu’il avait vécue, qu’il avait envie de transmettre.
Le détail qui dérange tout particulièrement Artus en France
Conscient d’avoir le vent en poupe, Artus multiplie les messages ces derniers jours. Après la polémique de l’habillement sur les marches, qui a fait grand bruit avant d’être finalement résolue, c’est à un autre problème auquel le réalisateur et acteur s’est attaqué : la publicité à la télévision. Pour lui, il s’agit tout bonnement d’une aberration, comme il l’a confié dans des propos relayés par le Figaro :
Ça m’énerve qu’à la télévision on puisse couper les films avec des publicités. Est-ce que cela viendrait à l’esprit des musées de couper La Joconde en deux par un bandeau Uber Eats ?
Un exemple sans équivoque, qui illustre d’autant plus la situation que les fameuses pubs n’ont pas toujours été aussi omniprésentes pour les téléspectateurs français.
Il y a plusieurs décennies, lors de l’époque de démocratisation de la télévision dans les foyers, les films n’étaient pas coupés par la publicité. Ils l’ont ensuite été par une « page de pub », avant qu’une deuxième soit autorisée par la loi depuis 2009. Une décision qui a fait grincer des dents à beaucoup de Français, qui estiment être matraqués et qui peuvent parfois perdre le fil de leur programme.
Notons tout de même que la France n’est pas unique en son genre, loin de là. Aux Etats-Unis, les coupures publicitaires sont encore plus fréquentes, au point d’avoir été institutionnalisées même pendant les retransmissions sportives. Alors faut-il se contenter de ce que l’on a, ou essayer d’améliorer les choses ? Artus, lui, semble en tout cas avoir son avis bien tranché sur le sujet…
Les films pâtissent-ils des nombreuses coupures imposées par les publicités ? C’est l’avis d’Artus, qui souhaiterait davantage de considération pour son art à la télévision, même si le combat semble perdu d’avance. Une solution semble alors s’offrir à ceux qui sont dérangés par cette habitude comme lui : aller au cinéma, encore et toujours. Notamment pour voir « Un p’tit truc en plus » !