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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Issu de la même Draft que LeBron James, Boris Diaw a eu l’honneur de le défier à 44 reprises sur les parquets NBA durant sa carrière. Souvent envoyé avec succès en mission défensive face à lui, l’ancien big man français tend cependant à nuancer ce constat.
À bien des égards, il peut estimer avoir marqué l’histoire de la NBA. Sacré MIP en 2006, Boris Diaw a qui plus est joué un rôle-clé dans les deux Finales qu’il a disputées au sein de la ligue. Alors opposé au Heat du MVP LeBron James, il est parvenu à lui poser de gros problèmes… grâce à sa défense. Les fans des Spurs se souviennent en effet du casse-tête qu’il pouvait représenter pour le King en 2013 et 2014 :
Boris Diaw with a helluva defensive possession in the Finals pic.twitter.com/MXxsQB2Mdd
— Moddy G (@GoodEatz_Moddy) March 2, 2024
Boris Diaw cash vis-à-vis de sa défense sur LeBron James
Pas forcément réputé comme un grand défenseur durant sa carrière NBA, Diaw a pourtant hérité de la flatteuse étiquette de « LeBron-stopper » durant leurs confrontations en Finales. Il apparaissait à vrai dire comme l’un des rares membres de son équipe à l’époque capable de limiter l’impact offensif de James. Un constat qu’il a facilement expliqué dans le podcast Real Ones tout en apportant une nuance de taille :
Boris Diaw : À l’époque, il était différent. Les gens continuent de m’interroger là-dessus parce que sur les dernières Finales (en 2020, ndlr), il était encore incroyable. Sauf que je leur réponds qu’il est meilleur maintenant qu’il ne l’était au moment où je l’ai affronté. Je ne pense pas que maintenant, je pourrais défendre sur lui de la même manière que je l’avais fait parce qu’à l’époque, son tir n’était pas aussi fiable.
En gros, il fallait juste choisir son poison avec lui. J’étais plus grand et plus imposant physiquement, donc je pouvais défendre sur lui plus près du panier. J’étais même peut-être plus lourd que lui. J’avais une grande envergure, de longs bras donc je pouvais lui laisser de l’espace. Tout ce que je voulais, c’était qu’il ne me prenne pas de vitesse. Et tant qu’il shootait sur moi, il fallait juste surveiller ses pourcentages.
Capable de contenir les drives de LBJ grâce à son gabarit, Babac le forçait dès lors à tenter plus régulièrement sa chance loin du panier. Or, l’adresse extérieure du Chosen One ne se voulait alors pas si redoutable qu’aujourd’hui selon lui. L’ex-capitaine des Bleus estime donc que sa stratégie, bien que payante il y a une dizaine d’années, n’offrirait pas des résultats aussi satisfaisants désormais.
Salué pour ses prestations défensives contre LeBron James lors des Finales 2013 et 2014, Boris Diaw se réjouit d’avoir dû l’affronter à ce stade de sa carrière. Pas sûr en effet que son impact sur le King se serait révélé aussi louable de nos jours.
