Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Très présente dans les médias ces derniers temps, Adriana Karembeu est en train de parfaitement réussir sa reconversion. Loin d’être réduite à son seul physique comme ce fut trop longtemps le cas, la quinquagénaire est aussi appréciée des Français en raison de sa franchise et d’un discours qui tranche avec la langue de bois. Elle l’a prouvé récemment en évoquant un sujet central mais épineux : son corps.
Des livres, des émissions de télévision, des podcasts et des projets d’affaires en tous genres : Adriana Karembeu est en train de signer ce qu’on l’appelle une post-carrière particulièrement réussie. Revenue sur le devant de la scène avec son autobiographie « Libre », celle qui a retrouvé l’amour récemment n’élude rien de son passé, et tranche avec un certain conformisme ambiant.
D’ailleurs, récemment interrogée dans le podcast InPower sur le comportement de Thierry Ardisson qui, lors d’un passage télévisé, avait dévoilé ses mensurations, l’ancienne femme de Christian Karembeu ne s’en est rien offusquée :
C’est mon travail, je travaille avec mon corps (…). C’est mon instrument, c’est physique. (…) Je n’ai aucun mérite sur mon corps, mais c’est mon instrument. Mesurez-le si ça vous plaît, je m’en fous.
Adriana Karembeu sans tabou sur son corps et le temps qui passe
Dans cette même émission, la Slovaque a également évoqué sa beauté déclinante avec une transparence rare, et beaucoup de franchise :
On peut être belle à un certain âge. Maintenant c’est ma devise, c’est bien aussi. C’est pour dire, que je ne vais plus jamais être plus jolie qu’à 30 ans. À 30 ans, tu peux me mettre à poil, je n’ai aucune gêne. Aujourd’hui, ça ne va pas être pareil peut-être. Ce n’est pas le même rendu.
Si jamais aujourd’hui on me dit : « Tu peux prendre la beauté de tes 30 ans », je la prends, parce que c’était une beauté plus parfaite que celle que j’ai aujourd’hui. La beauté de la jeunesse c’est quelque chose d’inestimable.
Des propos honnêtes de la part de celle qui fut considérée comme l’une des plus belles femmes du monde, et reconnaît que la transition n’a pas été facile à réaliser. Elle ajoute d’ailleurs :
Je perds ma beauté, je perds mon pouvoir. Pour une jolie femme, c’est douloureux. L’information, je l’ai reçue quand j’ai eu 40 ans. C’est là où j’ai commencé à avoir ma première ride. Je me suis dit : « What ?! Vraiment, je vais être vieille maintenant ? » C’est une information que j’ai absorbée et je m’adapte. (…) Je me suis dit : « Ça va partir ? Ok, mais j’ai autre chose parce que maintenant je suis mature, je sais faire plein de trucs ». Avec la confiance en moi que j’ai aujourd’hui, je me régale.
Pour autant, loin de s’adonner à un numéro d’ingénue ou de fausse modeste, Adriana Karembeu reconnaît sans mal que son physique a été un phénoménal tremplin. Alors les compliments, elle les prend volontiers :
Je ne veux en aucun cas que ça semble prétentieux, mais mon physique m’a tellement donné. J’ai un parcours qui est à part. J’étais quand même maltraitée quand j’étais enfant. Il m’a fallu entendre et voir les compliments sur mon physique, c’étaient des caresses qui m’ont permis d’avancer. Ce sont des compliments superficiels, mais ils étaient importants.
Les messages féministes peuvent prendre diverses formes, sans se limiter à une des phrases « coup de poing » ou à des oppositions systématiques avec les hommes. Adriana Karembeu le prouve en portant un message de plénitude et de maturité à l’heure du cap de la cinquantaine, en dépit d’un corps forcément marqué par les années qui passent. Une prise de parole vertueuse et à souligner.