Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Depuis quelques semaines, Alexandre Sarr est annoncé par tous les spécialistes comme le probable n°1 de la prochaine Draft. Un statut qu’il accepte, assume, et compte bien justifier la saison prochaine. Mais où se voit-il jouer sur le terrain ?
Dans de nombreux pays, Alexandre Sarr serait déjà en sélection nationale après sa belle saison en Australie et surtout son statut probable de n°1 de la prochaine Draft. Malheureusement pour le pivot, l’équipe de France est l’une des meilleures au monde et le secteur intérieur l’un des plus fournis. Rudy Gobert et Victor Wembanyama brillent en NBA, Guerschon Yabusele et Vincent Poirier en EuroLeague, difficile de se faire une place parmi eux.
Alors pas de Jeux Olympiques à Paris pour lui, mais ce n’est que partie remise, et il pourra se concentrer pleinement sur la préparation de sa première saison au plus haut niveau. S’il tombe chez les Hawks, équipe à l’avenir incertain, le petit-frère d’Olivier aura l’occasion de développer une alchimie avec Trae Young, meneur qui, s’il reste en Georgie, lui rendra la vie facile en attaque.
Alexandre Sarr veut être n°1 de la Draft
D’ici le 26 juin prochain, il risque tout de même de suivre les prestations de Zaccharie Risacher lors des playoffs Betclic Elite, puisqu’il pourrait lui subtiliser la place de n°1 et donc quelques millions de dollars s’il enchaine les cartons XXL. Interrogé à ce sujet sur la radio officielle de la ligue, Alexandre Sarr a exprimé à quel point il était important pour lui de conserver ce statut :
Être le choix n°1 d’une Draft c’est être le meilleur de ta cuvée. Je suis un compétiteur, alors évidemment c’est ce dont j’ai envie. Au plus haut niveau, je me vois comme un joueur qui n’a pas forcément un poste unique. Sur quelques possessions je vais pouvoir jouer pivot et faire le sale boulot, et par la suite je vais remonter le ballon pour organiser l’attaque.
Alexandre Sarr, comme un nombre croissant d’intérieurs européens, est capable de faire bien plus que le simple boulot d’un pivot. Certes, il peut mettre des contres et prendre des rebonds, il peut jouer près du cercle, mais il est aussi capable de dribbler et d’organiser une attaque quand le jeu le demande. Un profil précieux dans le jeu actuel qui pourrait faire du bien à Atlanta.
Pour le moment c’est le Suisse Clint Capela qui occupe le coeur de la raquette, mais hormis des alley-oops envoyés par Trae Young, il n’est que très peu impliqué offensivement. Alexandre Sarr pourrait soulager le meneur en lui proposant d’autres alternatives et en diversifiant le système offensif mis en place par Quin Snyder. Le choix semble évident.
Alexandre Sarr ne sait pas encore dans quelle franchise il va atterrir, mais il sait déjà où il veut jouer sur le terrain. Comme Victor Wembanyama, il veut avoir la liberté d’être pivot sur certaines actions, et meneur sur d’autres.