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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Tandis que le Festival de Cannes bat son plein, et cela en dépit des polémiques qui l’entourent, les médias français se délectent de la présence de stars américaines dans l’Hexagone. Dimanche dernier, Laurent Delahousse a ainsi eu l’honneur de recevoir Richard Gere, en promotion pour « Oh, Canada ». L’occasion pour le célèbre acteur de souligner une grande différence à ses yeux entre les Etats-Unis et la France…
Pour toute une génération, Richard Gere était un véritable sex-symbol. Révélé par « American Gigolo », c’est avec « Pretty Woman » que l’acteur a accédé à une renommée mondiale. Plusieurs décennies plus tard, son couple improbable avec Julia Roberts dans le film reste d’ailleurs culte aux yeux du public. Et désormais âgé de 74 ans, il ne compte pas lever le pied – bien au contraire.
Doublement récompensé par un Oscar dans sa carrière, et nominé à 6 reprises, Richard Gere est la tête d’affiche du film « Oh, Canada », en lequel il fonde de grands espoirs. Et puisque la sortie tombe pendant le Festival de Cannes, où le film est présenté, l’acteur a traversé l’Atlantique pour assurer la promotion. L’occasion pour lui d’enchaîner les interviews, et d’évoquer le pays qui l’accueille.
Richard Gere très élogieux envers la France
Invité de Laurent Delahousse dimanche dernier, le septuagénaire n’a ainsi pas manqué de complimenter la France :
Je suis étonné de voir le respect du cinéma français. Il y a beaucoup plus de respect pour le cinéma qu’ailleurs dans le monde. La façon dont on parle du cinéma, la façon dont on protège le travail des réalisateurs. Si quelqu’un a fait un film merveilleux, c’est ce qu’ils sont.
Visiblement très marqué par cette différence majeure à ses yeux, le natif de Philadelphie a tenu à enfoncer le clou, en louant à nouveau la mentalité française :
Aux États-Unis, c’est différent. Il faut se prouver en permanence. En France, le respect est extraordinaire.
Des compliments, voilà un mot auquel le cinéma français n’était plus vraiment habitué. Il faut dire que les derniers mois, et même les dernières années, ont été marqués par les révélations d’actrices dénonçant de nombreux comportements inadaptés de la part des hommes. C’est d’ailleurs dans ce contexte de défiance, de polémique, voire même de paranoïa, que s’est ouverte cette nouvelle édition du Festival.
Ce sujet, Richard Gere ne l’a pas évoqué. Communicant habile, et bien qu’il n’ignore sûrement pas la situation au regard des nombreuses consignes passées par l’organisation, l’Américain s’est contenté de tresser des louanges à la France. Et au vu de la rareté de tels compliments ces derniers temps, force est de constater que la démarche est appréciée !
Si le cinéma français souffre souvent d’un complexe d’infériorité par rapport aux Etats-Unis, il est intéressant de noter que les acteurs américains, eux, ont tendance à se montrer très élogieux envers la France. En tout cas, les propos de Richard Gere ne sont pas passés inaperçus, et n’ont pas manqué de faire plaisir au sein du métier.
