Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Fédération mixte depuis 2013, l’UFC met de plus en plus en avant ses combattantes féminines. Avant cela, la vision de Dana White sur ces dernières, redevenue virale dernièrement, ne laissait pourtant pas vraiment présager d’un tel scénario.
D’un point de vue purement numérique, leurs homologues masculins conservent l’ascendant avec environ 500 membres dans le roster. En parallèle, ce sont toujours eux qui génèrent le plus de revenus grâce à la vente de pay-per-view. Malgré cela, les quelque 250 combattantes de l’UFC peuvent se satisfaire d’une certaine hausse de leur reconnaissance au sein de la fédération au fil des ans.
Réparties dans trois catégories de poids différentes, ces dernières se retrouvent de plus en plus souvent bien placées dans les main cards des divers événements. Certaines peuvent même se targuer de posséder un statut de star, voire de légende, à l’image de Valentina Shevchenko ou précédemment Amanda Nunes. Il a cependant fallu qu’elles cravachent pour y obtenir une place aussi prépondérante.
La vieille sortie douteuse de Dana White sur les combattantes MMA
Officiellement lancé en 1993, l’UFC a attendu 20 ans avant d’accueillir des athlètes féminines dans ses rangs. Pendant longtemps, cette avancée paraissait même inenvisageable pour beaucoup. Il faut dire que le grand patron de l’organisation, Dana White, n’envoyait pas vraiment de signaux encourageants à ce sujet. En 2011, lors d’un bref entretien accordé à TMZ Sports, il rejetait même sèchement cette éventualité :
TMZ Sports : Quand est-ce que nous allons voir des femmes à l’UFC ?
Dana White : Jamais. Jamais.
Une réponse qui semblait totalement condamner la possible arrivée de combattantes dans la plus prestigieuse ligue de MMA.
Et pourtant, White a fini par aller à l’encontre de ses dires et de les accueillir sous ses ordres. En 2015, dans l’autobiographie de la célèbre Ronda Rousey intitulée My Fight/Your Fight, il dévoilait finalement la principale raison qui l’a conduit à tant repousser cette échéance. Raison qui se résumerait à un unique combat auquel il aurait assisté en Californie :
Il y avait cette femme qui combattait vraiment comme un homme, et elle était dans le ring contre une adversaire qui n’avait l’air d’avoir suivi que cinq cours de Tae Bo. C’est l’une des raclées les plus à sens unique que j’avais pu voir dans ma vie, et je ne voulais tout simplement pas voir ça à l’UFC.
Fort heureusement, le businessman a su revoir ses positions et s’ouvrir à la nouveauté, et n’a clairement pas l’air de le regretter de nos jours.
Longtemps réfractaire à l’arrivée de combattantes à l’UFC, Dana White craignait soi-disant que leurs confrontations ne soient pas suffisamment équilibrées. Un point de vue qui ne pourrait pas paraitre plus désuet à l’heure actuelle.