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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Réputé pour son franc-parler, que ce soit sur ou en dehors des terrains, Joakim Noah n’a dès lors jamais eu aucun mal à soulever des sujets pour certains tabous. C’est par exemple ce qu’il a fait au moment d’évoquer la politique anti-drogue de la NBA.
Il fait partie de ces joueurs qu’il vaut mieux avoir dans son équipe. Leader par l’exemple, Joakim Noah ne comptait jamais ses efforts sur les parquets NBA et poussait dès lors ses coéquipiers à se surpasser. Dans le même temps, il ne refusait jamais le moindre duel, qu’ils soient physiques… ou verbaux, peu importe le prestige de l’adversaire à qui il avait affaire. Tout cela lui demandait toutefois une sacrée dose d’énergie.
Véritablement habité sur le terrain, l’ex-intérieur français pouvait donc avoir du mal à faire redescendre la pression après ses matches. Cela pouvait d’ailleurs s’apparenter à un problème de taille pour un sportif de haut niveau comme lui, dont le processus de récupération s’avérait primordial. Il lui fallait ainsi trouver une sorte d’échappatoire à une époque où la ligue se montrait très stricte vis-à-vis de l’une d’elles.
Joakim Noah s’épanche sur les bienfaits de la weed pour les joueurs NBA
Invité à enfiler le costume de commissioner NBA lors d’un passage dans le podcast KG Certified, Noah a alors félicité Adam Silver pour l’un des choix marquants de son mandat :
Joakim Noah : Je suis heureux de voir qu’ils ont adouci les règles concernant la weed. C’était une très bonne décision. Après un match, les gars peuvent enfin se relaxer comme ça. Nous, on n’avait pas cette liberté.
Un regret certain pour Jooks, qui aurait aimé pouvoir profiter de ce règlement allégé durant sa carrière :
Joakim Noah : Je ne pense que les gens réalisent. Quand tu joues un match au plus haut niveau, devant 20.000 personnes qui hurlent dans les tribunes… Avec ce genre d’adrénaline, tu penses que tu vas pouvoir dormir à minuit ?
Tu penses vraiment que tu vas pouvoir rentrer chez toi et te dire, « Bon, le match est fini, c’est l’heure d’aller au lit » ? Moi, je n’arrivais pas à couper ! C’était impossible. Donc je suis content que les gars aient désormais cet exutoire et puissent se calmer et méditer comme ça. Ça leur permet de trouver du repos et pour moi, le repos est la chose la plus importante, sachant qu’il y a des blessures tout le temps maintenant.
Les fameuses blessures de plus en plus récurrentes évoquées ici par l’ancien international tricolore font d’ailleurs partie des raisons de son échec aux Knicks. Il avouait en effet lui-même que les pépins physiques qu’il a contractés à New York l’ont plombé moralement et poussé à prendre constamment ou presque… des drogues. Et à en croire son discours, la weed aurait peut-être pu empêcher cela.
Auteur de son dernier match NBA en 2020, Joakim Noah n’a dès lors pas pu bénéficier du récent assouplissement du règlement en ce qui concerne la consommation d’herbe. Un constat qu’il regrette tout en se réjouissant pour ses confrères.
