Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Que ce soit sur le plan collectif ou individuel, Tony Parker a réussi sur toute la ligne au cours de son passage à San Antonio. Mais cinq ans après sa retraite, l’ancien international français nourrit toujours un gros regret, comme il l’a récemment confié.
Cela fait maintenant quelques années que Tony parker a raccroché les sneakers, mais il a tout de même laissé de sacrés souvenirs aux fans de basket-ball et notamment en NBA. Quoi de plus logique puisqu’après tout, on parle d’une carrière longue de 18 saisons sur les parquets américains… et si la dernière a eu lieu sous les couleurs des Hornets, c’est évidemment son périple avec les Spurs que l’on retient le plus.
Aux côtés de Tim Duncan et Manu Ginobili et sous la houlette du légendaire Gregg Popovich, le Français n’a pas mis longtemps avant de connaître le succès collectif puisqu’il a été sacré champion dès 2003, soit deux ans à peine après sa draft. À cette bague s’en sont ajoutées trois de plus ainsi qu’un MVP des Finales en 2007 mais le plus impressionnant, c’est que les Texans ont bâti ce palmarès sur une durée de onze ans.
Le back-to-back manqué, seule hantise de Tony Parker
En d’autres termes, on parle de l’une des plus grandes dynasties de l’histoire et d’une équipe qui a sans cesse su se réinventer. Seule ombre au tableau ? Le fait que Parker & co. ne soient jamais parvenus à conserver leur titre sur deux campagnes consécutives. Récemment invité de l’émission NBA Undrafted, l’ancienne légende de l’équipe de France n’a d’ailleurs pas caché que ce détail continue de le tarauder à ce jour.
C’est ce qui manque entre guillemets un peu, à notre palmarès incroyable, c’est ce fameux back-to-back. Même contre Miami, je me dis, en 2013, on loupe cette opportunité où on menait 3-2 et je pensais vraiment qu’on allait gagner le titre cette année-là. Après je regarde 2004, on se prend le shoot de Derek Fisher (face aux Lakers, ndlr), un shoot de malade à 0.4 secondes de la fin.
En 2006, c’est Nowitzki qui au Game 7, nous met un and-one alors qu’on est à +3. On doit se qualifier, il nous met un and-one et on perd en prolongation. Et en 2008, Kobe a été incroyable en finales de conférence contre nous. Donc c’est vrai qu’à chaque fois, on est tombé sur des équipes quand même très très fortes, que ce soit les Lakers, que ce soit Dallas avec Dirk.
C’est pas comme si on avait perdu notre titre contre de fausses équipes. Donc ça manque un peu mais en même temps, je me dis que quand même, on a fait huit finales de conférence, cinq finales, il y a quatre titres. Si tu regardes combien de joueurs ont gagné quatre titres dans l’histoire de la NBA, je crois qu’on doit être une quarantaine. C’est très, très peu, donc ça reste quand même incroyable.
Si les Spurs ont établi une véritable dynastie entre 1999 et 2014, ils n’ont finalement jamais su conserver leur couronne de champion deux ans de suite. Preuve de la difficulté à accomplir un back-to-back en NBA… Qu’à cela ne tienne cependant, Tony parker peut être particulièrement fier de ce qu’il a accompli sous le maillot texan.