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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Dans les sports de combat plus que dans les autres disciplines, la question religieuse est au coeur de nombreux débats. Les athlètes assument tous pleinement leur foi, à l’image d’un Khabib Nurmagomedov. Francis Ngannou vient à son tour de s’exprimer sur la question.
Pour beaucoup de passionnés, et ce qu’importe la discipline, le sport est une occasion de se réunir et de partager un moment de cohésion loin des tracas du quotidien. Pendant une Coupe du Monde de football par exemple, les catégories sociales s’envolent pendant 90 minutes, les religions aussi, et tout ce qui importe est la couleur du maillot sur le terrain. Les 300.000 personnes présentes sur les Champs-Élysées en 2018 pour célébrer le sacre des Bleus en étaient l’exemple.
Dans les sports de combat en revanche, et plus particulièrement le MMA, la question religieuse semble plus importante que jamais. Par exemple, après chaque victoire, le légendaire Khabib Nurmagomedov pointait vers le ciel pour signifier aux millions de téléspectateurs qui le regardaient que la gloire ne lui revenait pas, un geste cumulé à ses nombreuses déclarations sur l’Islam.
Francis Ngannou honnête sur ses croyances.
Parce que toutes les croyances sont pleinement assumées dans l’octogone, certains fans choisissent leur combattant favori sur des critères spirituels et pas forcément sportifs… Interrogé sur sa foi lors de son passage sur la chaine africaine Equinoxe, Francis Ngannou a offert une réponse particulièrement honnête à ce sujet :
Je ne pense pas que les dieux de mon village m’aient lâchés. Je ne crois pas à la spiritualité. Je n’y crois pas. Je ne pense pas que mes ancêtres sont là pour m’aider, qu’il y a des dieux… Personnellement je crois que les morts sont morts et que tout dépend des vivants. Je pense que quand on se met au travail, quand on s’investit, on récolte toujours le fruit de nos efforts. Ça finit toujours par arriver.
Tout réside dans nos efforts, dans notre détermination, dans notre acharnement envers notre objectif. Je crois que les morts sont morts. Parce que s’ils avaient réellement des pouvoirs, ils ne seraient pas morts dans cette vie. Pourquoi ils sont morts ? Et pourquoi c’est une fois mortes que des personnes normales deviendraient puissantes ? J’ai peut-être tort, mais c’est ma logique.
Pour Francis Ngannou, sa défaite contre Anthony Joshua n’est pas le résultat d’un abandon des esprits de son village natal ou le choix d’un dieu. Il assume pleinement sa responsabilité et est persuadé que seul le travail l’aidera à revenir et à gagner. La seule chose en laquelle il croit, c’est son entrainement et sa volonté d’entrer dans l’histoire.
Si certains tirent une force de leur foi, Francis Ngannou tire sa puissance de ses heures passées à la salle. Il s’entraine dur dans le but d’atteindre tous ses objectifs, et il refuse l’idée de remettre ses défaites sur une entité supérieure.
