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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Toujours muré dans le silence face aux nombreuses accusations dont il fait l’objet, Gérard Depardieu n’en finit plus de traverser la tempête. C’est dans ce contexte que Dimitri Rassam, fils de Carole Bouquet, qui a longtemps partagé la vie de l’acteur, a pris la parole. Une sortie médiatique différente de celle de sa mère, mais tout aussi intéressante.
Gérard Depardieu survivra-t-il à cette séquence ? Pas certain. En plus de voir sa carrière être vraisemblablement terminée, le natif de Châteauroux comparaîtra en octobre prochain devant le tribunal suite aux plaintes de deux femmes pour agression sexuelles, lui qui est déjà mis en examen depuis 2020 pour viol et (d’autres) agressions sexuelles. Un bien triste CV pour l’interprète de Cyrano.
Outre ses ennuis judiciaires, Depardieu est l’objet d’un grand déballage de la part de personnes qui ont vécu une mauvaise expérience à ses côtés. Certains témoignages sont préoccupants voire accablants, même s’il est capital de noter que de nombreuses actrices ont volé à son secours, assurant n’avoir jamais subi de problématique avec lui Josiane Balasko, Miou-Miou, Nicole Calfan, Fabienne Carat.
Le fils de Carole Bouquet n’enfonce pas Gérard Depardieu
Parmi ces célébrités, aucune n’est plus montée au créneau que Carole Bouquet, qui défend sans relâche son ancien compagnon. Mais quid de Dimitri Rassam, fils de l’actrice, et qui a donc connu Depardieu en privé ? Dans un entretien accordé au « Point », celui qui a été nommé trois fois aux Césars n’a eu aucun mot négatif à dire sur son ancien beau-père, tout en rappelant l’importance qui doit être accordée à la parole des femmes :
J’ai connu la meilleure version possible de lui dans une sphère privée. Il est néanmoins indispensable d’accueillir la parole des victimes et d’avoir un devoir d’exemplarité.
Plus largement, le producteur estime que c’est toute la culture du milieu du cinéma qui doit changer, au-delà du seul Depardieu :
Il y a longtemps eu une tolérance coupable du cinéma avec certaines pratiques inadmissibles, comme les castings dans les chambres d’hôtel. La clé est d’être transparent pour limiter le risque.
Si Dimitri Rassam n’a aucune casserole à partager sur Depardieu, Carole Bouquet, elle, avait pris position de manière nettement plus tranchée. Sur le plateau de « Quotidien », alors que l’affaire battait son plein, elle avait apporté un soutien entier à l’acteur :
J’ai un vrai problème avec ce qui est en train de se passer avec Gérard en ce moment. Ce tribunal médiatique continu, ça fait des mois que ça dure et c’est en train de tuer un homme. Je ne peux pas le supporter. Je n’ai aucune tendresse possible pour quelqu’un qui se révèlerait être un monstre, mais ce n’est pas le cas de Gérard.
Je le connais depuis 46 ans, j’ai vécu 10 ans avec lui. Je sais qui est Gérard avec ou sans alcool. Je connais les démons de Gérard. Il est incapable de faire violence à une femme. Alors laissons la justice décider si oui ou non il a violé une femme. Moi je suis certaine que la justice décidera que c’est faux. J’ai vécu dix ans de sexualité avec lui. Gérard est capable d’être grossier, d’avoir un humour parfois limite, mais il est incapable de faire du mal à une femme.
Alors qu’il patiente jusqu’à son jugement pour agressions sexuelles, Gérard Depardieu apprécie les soutiens qu’il reçoit ici et là. En l’occurrence, bien qu’il ne s’agisse pas d’un appui plein et entier, les propos de Dimitri Rassam ne mettent pas en évidence des comportements douteux de l’acteur. Un maigre répit pour celui qui a encore de nombreuses casseroles – et c’est un euphémisme.
