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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Monstre sacré du cinéma français, Jean Reno est un personnage taiseux, qui regorge parfois de surprises et de non-dits. De passage sur le plateau de Léa Salamé pour promouvoir son tout nouveau projet, l’acteur a d’ailleurs surpris la journaliste avec une révélation inattendue. Mais à l’évidence, ça fonctionne plutôt bien pour lui…
Au cinéma, Jean Reno n’a plus rien à prouver. Non content d’avoir inscrit son nom au générique de nombreux succès en France, dont évidemment « Les visiteurs », « Léon » ou encore « Le Grand Bleu », le natif de Casablanca est l’un des rares acteurs tricolores à avoir connu une carrière notable du côté d’Hollywood. Alors forcément, du haut de ses 75 ans, Reno contemple ce qui existe loin du cinéma.
C’est donc avec « Emma », son tout premier roman, que le septuagénaire fait l’actualité ces derniers jours. Heureux de se lancer dans ce monde de la littérature pour la première fois, il ne nie pas s’être inspiré de ses expériences en tant qu’acteur. Même si, comme les auditeurs de France Inter l’ont appris ce mercredi matin, ses méthodes peuvent parfois clairement surprendre.
Jean Reno surprend Léa Salamé avec une de ses habitudes
Invité de Léa Salamé, l’éternel interprète de Godefroy de Montmirail a révélé qu’il ne regarde jamais les films dans lesquels il a tourné, quitte à ne pas pouvoir juger sa performance ! D’un ton monocorde, il a ainsi déclaré :
Je ne regarde pas mes films, j’évite. C’est fait, c’est fait. Ça appartient à quelqu’un d’autre.
Je ne me regarde jamais, non. Il y a des films que j’ai à la maison et que je n’ai pas vus avec mes gamins. Alors des fois avec ma femme, on se dit : « Il faudrait leur montrer ça ! » Je crois qu’ils n’ont pas vu « Les rivières pourpres » par exemple.
Confiance en lui exacerbée ? Manière de passer à autre chose ? En tout cas, la critique se charge (le plus souvent) de féliciter Jean Reno pour ses performances qu’il ne voit donc jamais.
Sur un autre sujet, Léa Salamé a également tenu à souligner une phrase du réalisateur Jean-Marie Poiré, expliquant que « Jean Reno avait ce tic d’appeler le metteur en scène ‘monsieur’, comme ça se faisait du temps de Marcel Carné et Julien Duvivier – une marque de respect ». Un bruit de couloir confirmé par le principal intéressé, toujours très humble :
Oui c’est vrai. J’ai vu que Jean Gabin le faisait, et je l’ai toujours fait, même aux Etats-Unis. Ils le font aussi là-bas. Donc oui. Le metteur en scène c’est le patron, il ne faut pas être hypocrite. Donc l’appeler « monsieur », c’est évident.
Si la plupart des acteurs regardent avec plaisir leurs anciens films, comme certains chanteurs réécoutent régulièrement leurs morceaux, Jean Reno a lui choisi l’option radicale : ne jamais devenir le spectateur d’un film dans lequel il a joué. Une annonce qui a stupéfait Léa Salamé, mais qui, au regard de la carrière de l’acteur, semble porter ses fruits !
