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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Élu MVP pour la troisième fois de sa carrière il y a quelques jours, Nikola Jokic a toutefois eu le droit à énormément de détracteurs cette fois-ci. Paradoxalement, son sacre reste impressionnant d’un point de vue historique en raison de son contexte, comme l’a récemment expliqué un journaliste.
79 matchs joué pour 26.4 points, 12.4 rebonds et 9 passes décisives de moyenne : à n’en pas douter, la saison régulière 2023-24 de Nikola Jokic fut monstrueuse. Ses Nuggets ayant qui plus est terminé à la deuxième position de la conférence Ouest, tout était réuni pour qu’il soit désigné MVP et c’est bien ce qui a eu lieu, sa troisième distinction lui permettant d’ailleurs de rejoindre un certain Larry Bird. Mais que ce fut contesté…
Car pour de nombreux fans et observateurs, ce n’est pas le Serbe qui aurait dû repartir avec le trophée Michael Jordan entre les mains. Shai Gilegous-Alexander notamment a été plébiscité par ces derniers, lui qui a mené Oklahoma City à la première place de la conférence Ouest. De là à dire que Jokic ne mérite aucunement sa récompense ? Ce serait là une grossière erreur, illustrée par les révélations du journaliste Tom Haberstroh.
La situation unique en 40 ans de Nikola Jokic
The average MVP has had 14 teammate awards at this point in their career. Jokic has had 0. https://t.co/eHRApNFVQa
— Tom Haberstroh (@tomhaberstroh) May 9, 2024
J’ai comparé Nikola Jokic à tous les MVPs depuis 1984 et j’ai analysé leur supporting cast. Il est le seul parmi eux à ne jamais avoir eu de coéquipier All-Star, ni de coéquipier ayant figuré dans une All-NBA Team ou une All-Defensive Team au cours de ses neuf premières saisons. Le MVP a en moyenne 14 récompenses réparties entre ses coéquipiers à ce stade de sa carrière. Jokic en compte zéro.
C’est un fait, le Joker est entouré d’un effectif talentueux avec quelques gros cracks comme Jamal Murray ou encore Michael Porter Jr. Paradoxalement, aucun d’entre eux n’a jamais eu le droit à la moindre accolade individuelle. La qualité d’un roster ne se juge pas qu’à ça, mais la situation du pivot n’en reste pas moins unique sur les quarante dernières années. Pas de quoi faire changer d’avis les haters cependant :
This has more to do with Jamal Murray not giving a shit during the regular season than it does anything else
— Cocky Kyle Shanahan (@CoachKShanahan) May 9, 2024
Ça a plus à voir avec le fait que Jamal Murray s’en foute de la saison régulière qu’autre chose
Nikola Jokic n’a pas volé son titre de MVP, quoi qu’on puisse en dire. Shai Gilgeous-Alexander aurait tout autant mérité d’être récompensé, mais affirmé que le Serbe n’est pas assez méritant semble lunaire quand on constate sa régulière exceptionnelle.
