Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ayant snobé l’Équipe de France pour rejoindre Team USA à la place, Joel Embiid s’est évidemment fait pas mal d’ennemis dans l’Hexagone. Mais c’est vis-à-vis d’un autre souci concernant The Process qu’un ancien joueur des Bleus ne l’a pas épargné au micro de la First Team, récemment. Et il n’a pas forcément tort…
Une fois encore, les Sixers terminent une saison avec énormément de déception à la clé. Cette fois-ci, ce sont les Knicks qui se sont montrés trop forts pour eux dès le premier tour des playoffs alors que les hommes de Nick Nurse sortaient d’une régulière marquée par la longue absence sur blessure de Joel Embiid, qui a perdu son titre de MVP par la même occasion. De quoi raviver un peu plus les critiques à son égard.
Car aussi talentueux et dominant soit-il quand il évolue sur les parquets, au point de faire partie des tous meilleurs joueurs au monde dès qu’il est en bonne santé, le pivot n’en est pas moins régulièrement décrié. Il faut dire que s’il brille en saison régulière, c’est rarement le cas en playoffs. Arrivant souvent cramé et/ou blessé au moment de la post-season, l’ancien de le face de Kansas y sous-performe régulièrement.
Ian Mahinmi sans pitié avec le leadership de Joel Embiid
Depuis des mois, le discours envers The Process est particulièrement virulent en France, logique après le feuilleton le mêlant à l’Équipe de France. Ayant choisi de rallier Team USA après avoir indiqué vouloir jouer avec les Bleus, Embiid s’est évidemment fait des ennemis dans l’Hexagone. Mais Ian Mahinmi a soulevé un autre facteur assez problématique à propos de la superstar, lors d’un récent entretien avec la First Team :
Jo, pour un joueur de son calibre en fait, je trouve que son leadership il est très pauvre. Il est pauvre parce qu’en fait, je n’ai pas l’impression qu’à travers son leadership, il galvanise ses joueurs autour de lui, qu’il rallie les joueurs… Je n’ai pas vraiment l’impression que les joueurs ont vraiment envie de jouer avec Jo. J’ai pas l’impression que sur le terrain, il a cet effet de grand frère. Parce qu’à la base quand t’es pivot, t’as naturellement ce rôle.
Il s’agit là d’un élément bien plus difficile à quantifier, encore plus pour les non-initiés d’ailleurs. Cela étant dit, ce n’est pas la première fois que le leadership d’Embiid est remis en cause. Nombreux sont ceux à pointer du doigt son body langage sur le terrain ainsi que ses caprices auprès des arbitres. À côté de ça, sa relation avec Ben Simmons puis celle avec James Harden a terminé en eau de boudin à chaque fois.
Alors certes, les deux hommes en question n’étaient pas exempts de tout reproche, loin s’en faut même, mais Jojo donne réellement l’impression de ne pas pouvoir s’entendre avec d’autres stars au sein de son équipe. Son duo avec Tyrese Maxey sera donc d’autant plus scruté de près la saison prochaine, alors que l’arrière sort d’une superbe campagne qui l’a vu être élu Meilleure Progression de l’Année. Espérons que ça tienne…
Pour Ian Mahinmi, le leadership de Joel Embiid reste bien en dessous de ce que l’on pourrait attendre d’un joueur majeur de son calibre. Reste à savoir si le franchise player des Sixers pourra gommer ce vilain défaut dans les mois à venir, alors que Philadelphie compte sur lui pour l’emmener au titre de champion.