Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Contrairement à la plupart des basketteurs français, Joakim Noah a effectué un cursus universitaire aux États-Unis. Et comme il l’a raconté il y a peu, l’ancien pivot de Chicago a bien failli commettre l’irréparable avant même d’y jouer son premier match !
À bien des égards, Joakim Noah peut être considéré comme le plus américain des joueurs français. Là où certains comme Paul Pierce n’arrêtent pas de dire que les Européens sont softs, ce n’était clairement pas le cas du pivot retraité. DPOY en 2013-14 et connu pour être un soldat sur les parquets, le fils de Yannick Noah était devenu l’un des plus grands chouchous de l’histoire du public des Bulls, pourtant très exigeant.
Que ce soit en termes de trash-talking ou plus globalement d’attitude sur les parquets, Jooks avait totalement le profil d’un joueur US. Et ce n’est finalement pas si étonnant que ça puisque l’ancien intérieur a passé la grande majorité de sa vie aux États-Unis. Né à New York, il est rentré en France à l’âge de trois ans avant de traverser à nouveau l’Atlantique une décennie plus tard et il n’a plus bougé depuis.
Quand Joakim Noah se déclarait à une fille… devant son père
Contrairement à de nombreux gros noms tricolores comme Tony Parker, Rudy Gobert ou encore Victor Wembanyama, Noah a d’ailleurs effectué un cursus universitaire sous les couleurs de Florida. Le tout avec beaucoup de succès d’ailleurs puisqu’il y a remporté deux titres NCAA. Récemment invité du podcast d’Udonis Haslem et Mike Miller, le vétéran est d’ailleurs revenu sur une drôle d’anecdote datant de cette époque :
Je me rappelle que pendant ma première année à Florida, j’étais amoureux de cette joueuse de football. Elle était super fraîche. J’étais assis avec Chris Richard (son coéquipier aux Gators, ndlr), on était à l’un de ses matchs et je lui ai dit : « Bordel, je la kiffe vraiment. Elle est fraîche. » Et le mec qui était assis devant nous, c’était son père. Son père se retourne et me dit : « Je sais que tu n’es pas en train de parler de la n°10 sur le terrain. »
Bonjour la gêne… On imagine en effet sans mal que le Frenchy n’avait alors qu’une seule envie, à savoir de disparaître afin d’échapper au courroux d’un paternel pas franchement content d’entendre quelqu’un parler ainsi de sa fille. Fort heureusement pour le big man, son coéquipier lui a sauvé les miches en s’interposant immédiatement :
Je me sentais tellement mal. Je voulais m’excuser, mais C-Rich lui a dit : « Et alors, qu’est-ce que tu vas faire ? » Je me sentais trop mal, mais j’ai appris une leçon ce jour-là : peu importe qui avait raison ou tort, je pourrai compter sur C-Rich quoi qu’il arrive. Ça s’est passé avant même que je ne joue mon premier match avec Florida. Je savais que j’avais mon frère, qui était le joueur le plus dur du campus et que personne n’allait emmerder.
Joakim Noah a eu la maladresse de se montrer très franc sur une fille juste devant son père et il lui aura fallu le secours de son acolyte Chris Richard pour le tirer de ce pétrin. On imagine sans mal que le Français avait sacrément flippé sur le moment alors qu’il n’était âgé que de 18 ans et qu’il n’était pas encore connu de tous à Florida.