Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Légende vivante des sports de combat, Jérôme Le Banner est un personnage unique et probablement sous-côté dans le paysage du sport français. En dehors du ring, le Havrais dispose également d’un franc-parler à toute épreuve, qu’il a démontré de nouveau lors de son passage récent dans l’émission « LEGEND ». Avec un constat accablant sur la France…
Dans le sport, il est ce qu’on peut appeler sans aucun doute une légende vivante. Kick-boxer d’exception au palmarès long comme le bras, Jérôme Le Banner n’a peur de rien ni personne… et encore moins de dire ce qu’il pense. C’est la raison pour laquelle chacune de ses interviews est suivie avec grand intérêt, et le dernier exemple en date en atteste.
Le constat terrible de Jérôme Le Banner sur la France
Invité de l’émission « LEGEND » de Guillaume Pley, celui qui est surnommé « Le roi sans couronne » a évidemment partagé des anecdotes sur ses innombrables voyages au Japon. C’est d’ailleurs à cette occasion qu’il en a profité pour tirer à boulets rouges sur la France, devenue incroyablement laxiste à ses yeux :
Au Japon, il n’y a que des règles. Est-ce que c’est trop ? À un moment donné, oui. Mais quand tu vois ce qu’il se passe en France, non. Les juges et les magistrats mangent ensemble, même avec les grosses têtes. Là récemment, un mec a tué une fille devant sa mère, et il est dehors pour un vice de procédure…
Là-bas (au Japon, ndlr) il n’y a pas de crotte de chien, les femmes peuvent sortir à n’importe quel moment de la nuit ou de la journée, quand elles veulent.
Le Banner a ensuite raconté une histoire dingue, lors de laquelle son amie a fait 15 jours de garde à vue au Pays du Soleil-Levant pour avoir mis une petite « pichenette » à quelqu’un. Le combattant a expliqué, souscrivant à la vision des choses de son pays d’adoption :
La police vient, et je dis : « Attendez mais pour une pichenette ? Le mec a même pas une petite pointe rouge ! Nous en France… » Et il m’a dit : « Ecoutez Monsieur, vous êtes libres de repartir chez vous quand vous voulez. Chez vous, là où vous dites, en France, on peut égorger des professeurs, brûler des mairies, des bibliothèques. Chez nous, non. Pour une poubelle ou un début de magasin, nous tirerions à balles réelles. Donc retournez dans votre pays de merde ». Il m’a dit clairement : « Retournez dans votre pays de merde ».
Le multiple champion du monde a ensuite étayé sur les conditions très dures de garde à vue (une douche par semaine, deux bols de riz, un néon allumé en permanence), ainsi que sur l’obligation d’aller s’excuser envers la victime – une tradition qu’il apprécie. Dégoûté par l’insécurité en France, et par les bagarres de rue qui sont désormais légion chez les jeunes, Le Banner prône la fermeté :
Remettre des maisons de correction ? Même pire ! Il faudrait même des maisons de super-correction, et pas d’histoire de ligue des droits de l’homme. Moi je serais… Quand quelqu’un perd quelqu’un, parce qu’il l’a tué… Là on voit des OQTF… Mais la personne qui enterre son enfant, elle, elle prend perpétuité. Moi j’ai été dans plein de pays où si t’as pas ton visa, ils te prennent par la peau du cul et ils te virent !
Il faudrait beaucoup plus de sévérité. On parle du pays des droits de l’Homme, mais quand t’as des droits, t’as des devoirs. Et ça on l’oublie.
Comme de nombreux français, Jérôme Le Banner en appelle à davantage de sévérité, et à un changement profond de mentalité vis-à-vis de l’autorité en France. Une prise de parole qui fait déjà du bruit sur les réseaux sociaux, et qui, d’après les commentaires, est saluée à la quasi-unanimité des internautes.