Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Comme de nombreuses personnalités françaises, Jean Reno a quitté la France pour rallier d’autres cieux plus conformes à ses idéaux. Et s’il revient parfois dans le pays qui l’a vu naître, l’acteur de 75 ans jette un regard assez critique sur l’Hexagone. Récemment, d’ailleurs, il en a remis une couche sans ménagement sur le pays et sur Paris…
Acteur très apprécié du public français, Jean Reno n’a plus rien à prouver. Titulaire d’un CV impressionnant, et rare acteur tricolore à s’être aventuré à Hollywood avec succès, le septuagénaire a fait la fierté de son pays à l’international. Mais aujourd’hui, ce n’est plus en France que l’ami de Christian Clavier passe le plus clair de son temps.
Jean Reno égratigne la France et Paris
Comme beaucoup d’artistes français, c’est désormais loin de l’Hexagone que vit Jean Reno. Et dans le cas de l’éternel interprète de Godefroy de Montmirail, c’est à New York qu’il a posé ses valises, comme il l’a expliqué clairement à Paris Match :
Parce que c’est là que j’ai rencontré Zofia (avec qui il a deux enfants : Cielo né en 2009, et Dean né en 2011, ndlr). Donc on est restés ici, sans se poser de questions. On a beaucoup d’amis ici.
Mais il y a des gens avec lesquels je m’entends bien. Des Français, comme Marc Lévy (…) et des Américains comme Robert de Niro, qui n’habite pas loin. Lui, c’est une connaissance, que je qualifierais de forte. Je dis qu’il ne faut pas rencontrer ses idoles : on est souvent déçu. Mais Robert fait partie de ces rares légendes qui gagnent à être connues, c’est quelqu’un de très profond.
Surtout, c’est la mentalité américaine qui plaît à l’acteur. L’occasion pour lui d’envoyer un premier tacle à la France au cours de l’entretien :
New York est une ville facile que je préfère à Los Angeles, où j’ai vécu six mois pendant le tournage de Godzilla. J’y ai beaucoup souffert de la solitude. En Amérique, si vous parlez d’ouvrir un magasin de bonbons, tout le monde trouvera l’idée formidable. En France, on vous regardera comme un fou.
Il l’assure : la France, justement, ne lui manque pas… et encore moins Paris, qu’il a égratignée sans ménagement :
Parce que j’y vais quand je veux. Quant à Paris, je n’aime plus du tout. C’est confus, chaotique, violent, je n’y suis plus à l’aise, et beaucoup de potes de ma génération pensent pareil. Mais le Sud, c’est formidable. Daniel Auteuil est tout près de chez moi. Didier Flamand est à Arles.
Reno rejoint ainsi la longue liste de célébrités qui ont fui Paris face à l’évolution de la ville. Ces derniers mois, ils ont été nombreux à prendre position en ce sens, dont Michel Sardou, Muriel Robin ou encore François Cluzet.
Expatrié assumé à New York, c’est dans la « Big Apple » que Jean Reno a trouvé son équilibre parfait, entouré de sa femme, de leurs enfants et de ses amis. Une vie qui lui convient à merveille, bien loin d’une capitale et d’une mentalité française pour lesquelles il semble ne plus avoir beaucoup d’estime !