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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Ce n’est un secret pour personne, Nikola Jokic n’est pas forcément le joueur NBA le plus passionné par le basket, il est juste très fort avec un ballon dans les mains. Son projet était tout autre dans sa jeunesse, avant qu’il ne soit orienté sur les parquets par son père.
Il parait que pour dominer sur la durée en NBA il ne suffit pas d’être passionné. En effet, Michael Jordan et Kobe Bryant sont souvent présentés comme les références en matière de leadership dans l’histoire de la ligue, et eux étaient carrément obsédés par la balle orange. Ils voulaient tout le temps s’améliorer, passaient des heures à l’entrainement et ils ne détestaient rien de plus que la défaite…
C’est ce qui rend Nikola Jokic encore plus unique dans la hiérarchie all-time. Le désormais triple-MVP domine avec ses Nuggets grâce à un style particulier, et surtout, il le fait sans se tuer à la tâche. Lui, contrairement à ses prédécesseurs, n’attend qu’une chose chaque saison : les vacances pour pouvoir retourner en Serbie se ressourcer.
La passion folle de Nikola Jokic pour les chevaux
Lorsqu’il est dans son pays natal le programme est plutôt simple puisqu’il se divise entre les soirées alcoolisées, les balades dans son village et surtout de longues heures auprès de ses chevaux. C’est bien là que se trouve son obsession, comme l’a raconté le documentariste Mickey Duzyj lors d’un passage dans le podcast « Pablo Torre Finds Out » :
Quand il avait 12 ou 13 ans, son père l’a amené pour la première fois à l’hippodrome et il est tombé amoureux des chevaux. Son premier job était dans une étable. Il a d’ailleurs expliqué à son père que c’était ce qu’il voulait faire de sa vie. Son père lui a rappelé qu’il mesurait plus de 2 mètres et il lui a demandé d’essayer le basket au moins une fois avant de se lancer à 200% dans l’équitation et les courses hippiques.
Ce qui est génial avec lui, c’est que depuis quelques années maintenant, entre deux déplacements pendant la saison régulière, il prend des rendez-vous business avec des grosses têtes du monde hippique. Cette saison, au moins deux fois, il est allé voir la légende Tim Tetrick en pleine nuit. Il fait une différence entre la réussite professionnelle et le sentiment d’accomplir quelque chose de grand, et lui trouve sa satisfaction là-dedans.
La rumeur veut que Nikola Jokic aime plus les chevaux que le basket, et ce témoignage va plutôt dans ce sens. Visiblement, ce n’est pas sur les parquets américains qu’il voulait faire carrière, il a simplement été mis dedans par son père parce qu’il était immense. Une décision très bénéfique pour la famille Jokic, mais qui ne permet pas au MVP des Nuggets de s’épanouir pleinement.
Si ça ne tenait qu’à lui, Nikola Jokic aurait passé sa vie auprès des chevaux, et pas sur les parquets de NBA. C’est son père qui lui a forcé la main, et c’est peut-être ce qui explique sa distance avec le sport hors de la saison régulière.
