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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Dans les années 90′, les joueurs NBA étaient bien plus libres dans leurs paroles. Les embrouilles étaient donc plus nombreuses, la preuve avec ce clash méconnu entre Shaquille O’Neal et Dennis Rodman. Le coeur du problème ? Un contrat à 120 millions de dollars.
Aujourd’hui, et de nombreux fans regrettent ce phénomène, il n’est pas rare de voir des superstars passer d’une équipe à l’autre au gré de leur humeur. LeBron James a par exemple évolué dans trois franchises différentes, Kevin Durant dans quatre, et chaque mouvement est vécu comme un tremblement de terre. Alors imaginez seulement les réactions si l’époque récompensait la fidélité…
C’est la raison pour laquelle Shaquille O’Neal s’est retrouvé dans l’oeil du cyclone en 1996, lorsqu’il a quitté le Magic pour les Lakers. Pour la première fois de l’histoire ou presque, une superstar au sommet de son art acceptait de « trahir » sa franchise pour des raisons ouvertement financières. Le Diesel voulait un contrat à plus de 100 millions de dollars, et face au refus d’Orlando, il est parti chez les plus offrant.
Shaquille O’Neal et Dennis Rodman, la rivalité méconnue des 90’s
Si les titres lui ont finalement donné raison, ce choix avait été très critiqué non seulement par les observateurs, mais aussi par les autres joueurs de NBA. Dennis Rodman était de ceux-là, ce qui avait entrainé une réponse cinglante de la part de Shaquille O’Neal lors de ses premières interviews sous ses nouvelles couleurs.
C’est évident que Dennis Rodman et Charles Barkley sont jaloux de moi. Ils ne peuvent pas faire les choses que je peux faire sur le terrain. C’est drôle, parce que quand un gars comme Rodman était dans des équipes nulles, il ne parlait jamais. Mais maintenant qu’il peut se cacher derrière Michael Jordan et Scottie Pippen, qui font tout le travail pour les Bulls, il commence à l’ouvrir. S’il a un truc à dire, qu’il me le dise en face. Il ne dit rien sur le terrain. Jamais.
Et pour Charles Barkley, qui dit que les Lakers ne seront pas champions avec moi parce que je suis mauvais aux lancers francs, je veux juste dire que j’ai remporté plus de matchs depuis la ligne que l’inverse. Seattle, Milwaukee… J’ai gagné à tous les niveaux dans ma vie, sauf en NCAA et en NBA. Maintenant, je dois gagner ici. Mais ça a pris 7 ans à Michael Jordan.
Quand Shaquille O’Neal a signé son contrat avec les Lakers, Dennis Rodman avait expliqué qu’il n’aurait jamais pris un tel risque en tant que dirigeant et que le pivot ne méritait pas forcément ce pactole. Des mots que le principal intéressé voyait comme de la jalousie, et il pensait même que la langue de Rodman se déliait car il était protégé par Michael Jordan et Scottie Pippen.
À une époque où le politiquement correct n’existait pas, les joueurs NBA n’hésitaient pas à se tacler dans les médias. Alors face aux attaques de Dennis Rodman sur son contrat à 120 millions, le Diesel n’avait pas pris de pincettes.
