Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Légende à part entière de la NBA, Robert Horry a marqué l’histoire de plusieurs franchises dans sa carrière, dont celle des Spurs. Sa fructueuse collaboration avec Gregg Popovich lui a d’ailleurs permis d’analyser la patte du mythique entraineur.
S’il fallait établir un classement des joueurs les plus clutchs de l’histoire de la NBA, son nom ne serait peut-être pas le premier cité par les fans. Et pourtant, Robert Horry n’a pas usurpé son surnom de « Big Shot Rob ». Auteur de multiples game-winners et shoots décisifs dans sa carrière, l’ancien ailier en a notamment inscrit quelques uns sous les couleurs des Spurs, dont un tir à 3 points décisif lors des Finales 2005 :
June 19, 2005: Robert Horry (@RKHorry) sinks the game-winning three to beat the Pistons 96-95 in OT of G5 of the Finals giving the Spurs a 3-2 series lead. pic.twitter.com/ktxf917OXw
— This Day In Sports Clips (@TDISportsClips) June 19, 2020
Robert Horry cash sur l’ère Gregg Popovich aux Spurs
Joueur de San Antonio lors des titres remportés par la franchise en 2005 et 2007, Horry y a donc achevé sa carrière sur deux très bonnes notes. Ce, après avoir remporté trois de ses cinq autres bagues dans un tout autre contexte, à savoir celui des Lakers. Invité du podcast Games with Names, il y a justement comparé les deux environnements et n’a pas dressé une image très flatteuse de la métropole texane :
Robert Horry : C’est comme passer d’une ville avec de grandes lumières partout à un petit village de campagne. D’un côté, vous avez tous les flashs, les célébrités et les stars comme Denzel (Washington) qui vous disent, « Vous avez été nuls ce soir, vous devez faire mieux ! », et de l’autre, vous arrivez à San Antonio et vous avez Tommy Lee (Jones) qui ne dit rien en bord terrain. C’est une énorme différence.
Hormis cet écart en matière d’atmosphère, un contraste de taille s’observe dans le vestiaire des Spurs par rapport à celui des Lakers, à savoir la présence de Gregg Popovich. D’ailleurs, Horry attribue à ce dernier le sérieux qui y règne :
Robert Horry : Il a tellement de contrôle sur la ville et ses joueurs sont très disciplinés. On parle toujours de culture dans le sport et celle de Pop’ est militaire, à l’image de David Robinson. Ce sont ces deux-là qui ont vraiment lancé la franchise.
Et puis vous avez Tim Duncan qui est un produit de cet environnement. Il est très discipliné et ne veut jamais en faire trop. Si vous ne lui proposez pas quelque chose en rapport avec les jeux vidéo, les voitures ou le poker, ça ne l’intéresse pas. Je pense que le basket arrive en quatrième dans cette liste. C’est le genre de gars qui sait faire le travail quand il est sur le parquet. Manu (Ginobili) était comme ça aussi.
Membre des Spurs durant cinq saisons, Robert Horry a pu y constater la discipline qu’y fait régner Gregg Popovich. Nul doute que cette dernière a joué un certain rôle dans les deux sacres vécus par l’ailier sur place, mais aussi dans les autres de la franchise.