Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Malgré un CV parmi les plus impressionnants de l’histoire de la NBA, Shaquille O’Neal a lui aussi dû affronter des vagues de reproches au cours de sa carrière. Un phénomène qu’il aurait eu du mal à gérer… jusqu’à ce qu’il trouve un remède miracle.
Au moment de désigner le joueur le plus dominant de l’histoire, bon nombre de fans ont tendance à citer son nom. Il parait d’ailleurs difficile de les contredire, tant Shaquille O’Neal s’est montré régnant dans les raquettes NBA. Cela dit, ses impressionnantes performances n’ont pas toujours fait l’unanimité au sein de la communauté NBA et ont même entrainé de vives critiques avec lesquelles il a dû apprendre à composer.
Shaquille O’Neal révèle l’événement qui a « sauvé » sa carrière
Véritable menace pour les défenses adverses dès ses premiers mois dans la ligue, O’Neal a toutefois dû attendre sa huitième saison pour devenir champion NBA. Avant cela, il s’est donc placé comme la cible de journalistes qui l’estimaient incapables de mener son équipe jusqu’au trophée Larry O’Brien. Des attaques qui ne le laissaient clairement pas indifférent, comme il l’a expliqué dans le podcast Pound 4 Pound :
Shaquille O’Neal : Je lisais tous ces articles qui disaient que je n’étais pas si dominant, que j’étais nul aux lancers francs et que je n’allais jamais remporter de titre. Ces critiques me rongeaient et ce qui m’a sauvé, c’est apprendre à laisser tout ça en dehors de chez moi.
Un apprentissage qui ne s’est pas effectué du jour au lendemain et qui aurait été déclenché par un heureux événement :
Shaquille O’Neal : Après la naissance de mon premier enfant, qui était une fille, j’ai compris que je ne pouvais pas ramener toute ma colère à la maison. Du coup, j’ai dû me re-programmer et une fois que je passais la porte, c’était comme si tout le reste n’existait pas. Et ça a été une bonne chose parce que quand je ne pensais qu’à un match pendant toute une soirée, ma performance le lendemain était affreuse.
Au lieu de ça, je rentrais chez moi, je désactivais mon cerveau pendant trois heures, j’allais me coucher et le lendemain, je pouvais à nouveau me concentrer à fond. Donc le fait d’avoir eu des enfants m’a vraiment permis de réaliser mon rêve.
Shaq attribue donc sa réussite sur les parquets à ce changement d’attitude et cette sorte de pacification une fois le seuil de son foyer franchi. Un processus dont a dû se réjouir son épouse de l’époque, lui qui admet avoir eu de grosses crises de nerfs au préalable :
Shaquille O’Neal : Avant, quand je perdais un match, je détruisais ma maison en rentrant. Surtout si c’était ma faute. Genre, si on perdait de deux points et que j’avais raté 10 lancers francs, je retournais toute ma maison. Je balançais les tiroirs de tous les côtés, je devenais fou.
Tout sauf imperméable face aux critiques, Shaquille O’Neal a néanmoins compris que son salut passerait par une meilleure gestion de ses émotions, notamment chez lui. Il considère donc la naissance de sa fille aînée comme un tournant dans sa carrière.