puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Emporté par la maladie le 5 décembre 2017, Johnny Hallyday a vécu des derniers mois particulièrement compliqués. Mais jusqu’au bout, chaque jour, sa femme Laeticia s’est astreinte à s’assurer d’une chose bien précise. Un souhait exaucé jusqu’au tout dernier soir, qui a vu le « Taulier » rendre son dernier souffle.
Si le grand public n’en a jamais trop su, les derniers mois de Johnny Hallyday sur terre ont été bien compliqués. Bourré de cachets surpuissants, sous divers traitements qui faisaient des diarrhées, nausées et vomissements son quotidien, l’interprète de « Que je t’aime » n’était plus que l’ombre de lui-même, terrassé par la maladie.
Les douleurs parfois ressenties par l’homme aux 100 millions de disques de vendus étaient telles que la morphine ne suffisait pas à l’apaiser. Cloué dans un fauteuil roulant la majeure partie du temps, il ne s’est toutefois jamais plaint, faisant face à son destin avec une grande droiture et beaucoup de courage.
Laeticia Hallyday, son tour de force jusqu’au dernier soir
Dans une interview accordée au Point, Sébastien Ferran, son manager présent à ses côtés jusqu’au bout, est revenu sur la difficile agonie du « Taulier », qui sentait le bout du chemin arriver :
En coulisses, Johnny ne s’attendait pas à ce que ce soit si difficile… Mais il avait une attitude de combattant. Il gérait bien sa maladie, supportait les traitements courageusement, sans se plaindre, même quand il avait des douleurs. Il me sortait des grandes phrases, comme s’il était le Parrain : « Fais gaffe à mes filles », « J’ai peur pour Laeticia », « Ne t’approche pas à 50 mètres de son père »…
C’est finalement en novembre 2017, après une visite à la clinique Bizet pour détresse respiratoire, que les médecins alertent Laeticia Hallyday que « la guerre est finie ». Les enfants sont prévenus, l’issue est inexorable : le rocker s’éteindra dans les jours à venir. Mais dans ce contexte mortifère, la femme de la star réussit à conserver une ambiance conviviale malgré tout, avec la présence de visiteurs. Un tour de force jusqu’au soir fatidique, étonnant, mais apprécié par Farran :
Même le soir où il est mort, elle a su préserver une atmosphère ultra-familiale. Elle avait invité Jean-François Piège et Hélène Darroze, et ses amis à dîner… C’était très convivial.
De son côté, le manager de Johnny a été informé par téléphone deux petites heures après son départ de la résidence. Pour lui, qui partageait beaucoup de choses avec le rocker, et notamment les méandres de l’addiction à l’alcool, c’est un véritable marathon qui a débuté :
J’ai quitté Marnes-la-Coquette à 20 heures, je regardais un film chez moi quand Jean-François Piège m’a appelé vers 22 heures m’annonçant que c’était fini, que Laeticia demandait à me voir. Je me suis levé comme un soldat et j’ai travaillé pendant sept jours et sept nuits d’affilée. J’étais à l’Elysée tous les matins à 6h30 pour organiser les funérailles nationales.
Si la mort rôdait avec certitude autour de Johnny Hallyday lors des derniers jours de sa vie, Laeticia a fait en sorte qu’une atmosphère vivante, conviviale et familiale perdure jusqu’à l’ultime seconde de la vie du « Taulier ». Une réussite pourtant pas évidente à première vue, et qui témoigne de l’engagement de la jeune femme aux côtés de l’homme de sa vie.
