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Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Janelle Salaün ne sera pas aux côtés de son frère le soir de la Draft NBA, la faute à une décision radicale de la FFBB. Suite à la polémique entrainée par ce choix, la joueuse de l’équipe de France a décidé de briser le silence et de calmer le jeu.
L’équipe de France de basket féminin a décidément du mal à préparer les grandes compétitions sans des grandes polémiques. Avant le dernier Euro, Marine Johannès s’était retrouvée dans l’oeil du cyclone et finalement mise à l’écart pour une courte absence lors de la préparation, le temps d’aller signer son contrat WNBA avec le Liberty de New York.
Cette année, c’est le cas Janelle Salaün qui suscite l’indignation du public. Pour rappel, la jeune ailière de Schio, qui devrait être de l’aventure olympique cet été, n’aura pas le droit de rejoindre sa famille à Brooklyn pour assister à la Draft de son petit frère, ce qui représente pourtant l’opportunité d’une vie. Un choix de la FFBB d’autant plus discuté et discutable que le premier match de préparation des Bleues n’a lieu que trois jours après cette grande soirée…
Janelle Salaün calme le jeu avec la FFBB
Rapidement, la déception avouée de la joueuse a fait le tour des médias et des réseaux sociaux. Elle ne pensait certainement pas que le dossier prendrait de telles proportions, alors elle a décidé de briser le silence pour calmer le jeu. C’est Lukas Nicot, la voix du basket en France, qui a recueilli les propos matures de Janelle Salaün :
Ce ne sera pas possible pour moi d’aller à la Draft. Je suis triste parce que c’est un évènement magique dans la vie de mon frère, mais je vais suivre à distance. Je comprends la décision de la Fédération. J’ai parlé avec Jean-Aimé Toupane le sélectionneur, et on sait que les échéances arrivent à grands pas. On veut accomplir de grandes choses, donc je serai à 200% en équipe de France et dans la préparation olympique.
C’est le jeu, on sacrifie des choses dans notre métier, ça fait malheureusement partie des sacrifices à faire. Je suis déjà très fière de ce qu’il a accompli, mais pour moi c’est le plus facile, entrer en NBA. Le plus difficile reste à faire, c’est à dire s’imposer et travailler, et faire partie des plus grands joueurs. Ce n’est pas qu’être en NBA, c’est s’imposer et devenir l’un des meilleurs.
Janelle Salaün est triste de ne pas pouvoir faire le déplacement à Brooklyn, mais elle comprend la décision de la Fédération et surtout la nécessité d’être à 200% dans la préparation pour les Jeux Olympiques. Et puis, si son frère atteint le niveau d’attente qu’elle a pour lui, la joueuse de l’équipe de France aura d’autres belles occasions d’aller le voir aux États-Unis.
Janelle Salaün aurait aimé être à Brooklyn avec le reste de sa famille, elle l’affirme encore clairement. Mais être une grande professionnelle c’est aussi faire des sacrifices, et elle fera celui-ci pour le bien de l’équipe de France.
