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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
2 jours après la blessure par balle qui a failli coûter la vie à Kendji Girac, 27 ans, un nombre incalculable de questions restent en suspens. Les enquêteurs, eux, ont commencé à recueillir divers témoignages, et c’est notamment en interrogeant Soraya, l’épouse du chanteur, qu’ils ont glané de précieux renseignements…
Que s’est-il vraiment passé ? C’est la question que tout le monde se pose au sujet de l’accident impliquant Kendji Girac, blessé par balle en pleine nuit dans une aire d’accueil pour gens du voyage du côté de Biscarosse. Immédiatement après sa prise en charge par les secours, l’artiste avait avancé un simple accident domestique avec une arme achetée la veille en brocante.
Pour autant, la justice semblait sceptique vis-à-vis de cette version, tant et si bien que le parquet a ouvert une enquête pour homicide volontaire. Alors qu’en est-il des premiers éléments de l’enquête ? Visiblement, et ça en surprendra certains, ils tendent à corroborer la version donnée par l’interprète de « Color Gitano ».
La version de l’accident privilégiée après l’audition de la femme de Kendji ?
Des sources relayées par BFM TV rapportent en effet que les informations glanées jusqu’ici penchent dans le sens de l’accident :
Selon une source proche de l’enquête, les premières auditions des enquêteurs ainsi que les constatations matérielles tendent à confirmer que Kendji Girac était seul au moment où il a été blessé par balle. Il s’agit notamment des auditions de son oncle, sa tante et son épouse.
Après être rentré à 2h40 d’un casino, la femme du chanteur lui aurait dit d’aller écouter sa musique dans sa voiture. C’est à ce moment-là que le coup de feu a été entendu.
Après avoir d’abord caché l’arme, sa famille l’a ramenée. Il manquait une balle dans le chargeur.
Il convient évidemment de rester prudent, car au-delà des propos des uns et des autres, ce seront les analyses, notamment de l’arme à feu, qui parleront. C’est en tout cas ce qu’a avancé Yves Golletty, président de la Chambre Syndicale National des Armuriers :
Les enquêteurs vont tout de suite voir si c’est la personne elle-même qui a tiré puisqu’il y a une flamme qui sort, et que ses vêtements seront brûlés si c’est lui qui a tiré à bout portant. On saura qui a tiré à 99% parce qu’il y a aussi des empreintes.
L’arme va tout dire. C’est une arme, il y a donc une cartouche qui a été tirée donc il y a une douille qui va être retrouvée puisqu’elle a été éjectée. Il y a une balle qui a traversé le corps de monsieur Girac. On espère qu’ils vont retrouver le projectile. L’arme va parler, tout va être dit.
Alors que les suspicions autour d’une version bien plus glauque qu’un simple accident domestique se multipliaient, les premiers éléments recueillis par les enquêteurs semblent accréditer la version fournie par Kendji Girac. L’investigation est toutefois loin d’être terminée, et comme souvent, ce sont surtout les analyses scientifiques qui sont attendues. Affaire à suivre, donc.
