Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Avec plus de 50 ans de carrière au compteur, Véronique Sanson s’est affirmée comme l’une des artistes françaises les plus reconnaissables du grand public. Mais le temps passe, comme elle sait si bien le chanter, tant et si bien que la native de Boulogne-Billancourt est désormais atteinte d’une pathologie bien problématique. Mais fidèle à elle-même, elle fait face avec courage et entrain.
Rares sont les chanteurs qui peuvent se targuer d’avoir signé plusieurs tubes intemporels, et Véronique Sanson en fait partie. De « Chanson sur ma drôle de vie » à « Une nuit sur mon épaule », celle qui a signé plus de 400 chansons a marqué le paysage musical français. Et aujourd’hui, c’est toujours avec le même plaisir et la même excitation qu’elle continue de se produire sur scène devant son public.
Dure au mal dans l’âme, l’ancienne compagne de Michel Berger et femme de Pierre Palmade a connu une vie privée mouvementée et cabossée, parfois faite d’abus. Et aujourd’hui, ce sont les pépins de santé qui viennent troubler la tranquillité de l’autrice, compositrice et interprète.
Véronique Sanson handicapée par l’arthrose
Dans un entretien à Paris-Match, la chanteuse à la voix d’or a en effet fait savoir qu’elle souffrait d’une arthrose préoccupante, même si elle ne souhaite pas s’apitoyer sur son sort :
Il y a des trucs que je ne peux plus faire, j’ai de l’arthrose dans les mains. Mais quand même, je trouve que ça va, j’ai plein d’énergie. Bien évidemment, quand on est bien dans son corps, normalement, on est bien dans sa tête.
Pour rappel, l’arthrose est la deuxième cause d’invalidité en France, et entraîne la destruction progressive de l’ensemble des tissus articulaires. De fait, Véronique Sanson est confrontée à la fois à des soucis quotidiens, mais voit aussi son avenir au piano s’inscrire potentiellement en pointillés. Or, Sanson sans piano n’est plus vraiment Sanson…
La bonne nouvelle dans tout ça, c’est que l’artiste a déjà joué dans des conditions difficiles et douloureuses sur scène, sans jamais rien en laisser transparaître. Dans ce même entretien accordé à Paris-Match, elle explique ainsi, avec espoir :
Mais je sais aussi que j’ai joué avec les poignets cassés, les doigts cassés, les côtes cassées et que chaque fois j’y suis allée. Parce que, dès que je mets un pied sur scène, la douleur s’envole. La scène me fait du bien, mais c’est une forme de schizophrénie. Parce qu’on n’est plus du tout la même personne. Face au public, je me sens quelqu’un d’autre.
En plus de l’handicaper dans son quotidien, l’arthrose pourrait-elle mettre fin à la carrière de pianiste émérite de Véronique Sanson ? Nul ne le sait, mais ce qui est certain, c’est que la chanteuse doit désormais composer tous les jours avec cette pathologie qui la préoccupe. Souhaitons-lui une évolution lente, afin qu’elle continue à profiter pleinement de la vie et à nous régaler les oreilles !