Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Très attendu avant sa draft en juin dernier, la saison rookie de Victor Wembanyama fut tout simplement exceptionnelle. Alors que San Antonio regarder les playoffs à la télévision, le prodige français est revenu sur ses premiers pas aux États-Unis.
Avant même qu’il ne mette un pied sur un parquet NBA, certains clamaient que Victor Wembanyama serait un futur candidat au GOAT. 2m24 sous la toise, 2m44 (!) d’envergure, un shoot et plus globalement un bagage technique très développés pour un pivot ainsi que d’énormes aptitudes défensives : la hype était au maximum.
Autant dire que l’ancien des Mets avait énormément de pression sur les épaules, mais il a parfaitement su relever le défi. Avec 71 matchs disputés en 2023-24, le big man a su rester en bonne santé et est même parvenu à monter en puissance tout au long de la campagne, au point de lâcher un dernier mois de compétition monstrueux.
Victor Wembanyama sand étour sur les défaites en masse des Spurs
Mais si le first pick 2023 a donc illuminé les parquets de sa présence, ses Spurs n’en ont pas vraiment profité sur le plan comptable. 14e de la conférence Ouest avec seulement 22 victoires pour 60 défaites, les Texans ont au contraire accumulé les revers avec notamment une série à deux chiffres en cours d’exercice. Wemby est d’ailleurs revenu sur ces derniers mois avec beaucoup d’honnêteté, au micro d’Eurosport.
Il y a eu un moment où c’était assez dur de perdre tous ces matchs et surtout le fait de retourner le lendemain ou deux jours après et se retaper de gros balèzes en match. Il y a eu des moments où c’était assez dur mais je suis assez bien entouré pour qu’il n’y ait pas d’irrégularités dans tout ça. C’est dur mais il n’y a pas de moment où j’ai craqué, où je me suis mis à pleurer pour rien ou à être dépressif. Donc c’est positif.
Mais c’était aussi, le but. Si la saison n’avait pas été drainante mentalement et physiquement, ça aurait voulu dire que je ne m’étais pas assez mis en difficulté. J’ai essayé de me pousser le plus possible. Mais c’est sûr qu’il faut s’y attendre et que c’est fatigant physiquement et mentalement. C’est pour ça qu’il faut tout donner pendant la saison pour ensuite se reposer et le mériter.
Depuis le début de la saison, l’intérieur a impressionné tout le monde par sa maturité et sa solidité mentale, pas seulement en match mais aussi loin des terrains. Sérieux, appliqué et concentré sur le projet à long terme de San Antonio, le V savait qu’il allait devoir perdre beaucoup avant que sa franchise ne devienne meilleur. Il faut désormais l’entourer comme il se doit, les dernières rumeurs menant carrément à Stephen Curry.
Victor Wembanyama a toujours été habitué à la victoire avant de se rendre en NBA, mais cette saison fut très différente pour lui. Qu’à cela ne tienne, le Français ne s’est pas laissé déstabiliser par les défaites en série et a fait ce qu’il avait à faire. C’est très fort.