NBA – « Il a refusé de recruter cette star avant les playoffs, il voulait faire jouer son fils à la place »

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Être coach en NBA n’est pas une sinécure et encore moins quand votre fils est au sein de votre équipe. Car la moindre décision en sa faveur va faire parler… Le cas de Doc Rivers avait notamment divisé les esprits aux Clippers, dans les années 2010.

La famille en NBA, c’est souvent quelque chose d’assez particulier. On a déjà vu des fratries s’affronter voire jouer ensemble, comme par exemple les jumeaux Lopez ou encore Pau et Marc Gasol. Dans quelques mois, on pourrait même voir LeBron James sur les parquets en même temps que son fils Bronny, qui s’est présenté à la draft.

Ce qui peut poser problème en revanche, c’est quand un joueur se retrouvé dans une équipe coachée… par son propre père. Un cas de figure extrêmement rare et qui a pourtant fait parler de lui dans les années 2010, du côté des Clippers. Pour rappel, Austin Rivers y avait été envoyé par New Orleans et s’était alors retrouvé sous les ordres de son père Doc. Une réunion qui n’avait pas forcément plu à tout le monde…

Matt Barnes cash sur le duo Austin – Doc Rivers aux Clippers

Pour de nombreux joueurs, y compris Matt Barnes qui évoluait alors à Los Angeles, le champion 2008 avait tout fait pour récupérer son rejeton, dont les débuts en NBA n’étaient pas folichons. Il est vrai que son temps de jeu avait drastiquement augmenté à LA… Non seulement ça, mais Doc Rivers aurait carrément rejeté certains recrutements afin qu’Austin puisse être mieux payé, comme Barnes l’a expliqué sur All the Smoke.

Les choses sont devenues bizarres avec les Clippers quand Doc est entré en fonction. On voulait tous signer Nate Robinson, et il ne voulait pas que Nate Robinson arrive avant les playoffs parce que j’ai l’impression qu’il voulait donner à Austin une chance de briller, et Austin a fait son truc contre Houston dans ce seul match, il a tout cassé.

Mais c’est devenu tendu quand Austin a été payé… Austin a touché bien plus d’argent que moi, Jamal Crawford et JJ Redick, alors quon avait joué davantage qu’on avait fait le plus gros du travail… Sur le moment, je me suis dit : « C’est quoi ce bordel ? », mais maintenant je me dis : « Si j’avais la possibilité de donner de l’argent à mon fils comme ça, je ferais la même chose ». Je ne suis donc pas fâché.

Si l’ancien ailier reste donc finalement assez philosophe sur le sujet, ce ne fut clairement pas le cas de son compère Stephen Jackson qui s’est fendu d’une analyse beaucoup moins clémente :

Ce n’est pas juste qu’il était sur le départ. Aucune autre équipe ne voulait de lui, alors son papounet a fait en sorte qu’il soit bien payé.

La carrière d’Austin Rivers a connu un tournant lorsqu’il est arrivé aux Clippers, le move lui permettant de gagner en temps de jeu et de signer un beau contrat. Peut-être bien que ça n’aurait jamais eu lieu sans l’appui de son père en interne…