Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Animateur phare de TF1 dans les années 1990, Philippe Risoli a été quasiment rayé de la carte du jour au lendemain, disparaissant des écrans sans qu’une raison ou une explication ne lui soit fournie. S’il a aujourd’hui relevé la tête, il n’a rien oublié de cette période faste, lors de laquelle son salaire avait atteint des hauteurs stratosphériques… au point de le choquer, lui le natif d’un milieu modeste.
À l’époque où la télévision était reine et où les programmes phare dépassaient allègrement les 10 millions de téléspectateurs, Philippe Risoli était un incontournable. Véritable star aux commandes du « Juste prix » et du « Millionnaire », entre autres, l’animateur d’origine italienne a tout connu : la gloire, et la chute.
Philippe Risoli honnête sur son rapport à l’argent
Dans un documentaire consacré aux coulisses de la télévision et récemment diffusé sur C8, Risoli a évidemment été interrogé sur ses hauts et ses bas, et notamment l’épineuse question du salaire. Sans toutefois donner de chiffres, celui qui a réalisé de juteux investissements depuis a fait preuve d’une quasi-culpabilité au regard de son milieu d’origine :
J’ai bien gagné ma vie, je ne me plains pas de ce côté-là. Je suis issu d’un milieu modeste, je connais la valeur des choses. J’ai vu mon père travailler, ma mère travailler pour obtenir en des mois de travail ce que moi j’obtenais en une seule journée. Je ne disais pas mon salaire à mes parents, car mon père, le pauvre, il aurait fait une crise cardiaque.
Mais quelle que soit la somme que j’ai gagnée, j’ai toujours pensé que je la méritais, car j’estime que j’ai rapporté beaucoup plus d’argent à mes employeurs qu’eux, finalement, m’en ont donné.
Toujours sur la thématique de l’argent, Risoli s’était montré encore plus bavard il y a quelques mois au micro de Jordan de Luxe. Il avait d’ailleurs tenu des propos qui avaient fait réagir, en toute franchise :
Quand on te dit qu’à 4.000 euros, tu es riche… Non tu n’es pas riche, tu ‘vis’ ! À 2.000 euros, si tu habites à Paris, tu ‘survis’, si tu as des enfants et veux les nourrir. Je te parle à Paris, quand tu as 4.000 euros, tu as des impôts, des taxes foncières. […] C’est quoi vivre, c’est ça la vraie question ! »
L’ancienne star de TF1 avait également admis avoir un patrimoine immobilier supérieur au million d’euros, ce qui le pousse de fait à payer un impôt spécifique. Une situation qu’il n’aime que modérément, et sur laquelle il a argumenté :
Je paie l’impôt sur la fortune immobilière. Mais bon… À Paris, tu t’achètes une chambre de bonne, maintenant, c’est 1,3 million, mais rien ne dit que tu revendras ton bien 1,3 million. Mais on estime qu’il vaut ça. Donc à partir de là, tu paies l’impôt sur la fortune immobilière. […] C’est vrai qu’il y a des petites choses comme ça qui sont un peu irritantes.
Malin dans la gestion de sa carrière, même lorsque tout s’est écroulé pour lui, Philippe Risoli ne cache pas qu’il vit confortablement et qu’il a bien fait fructifier les énormes gains de sa période dorée. Un exemple à suivre pour les stars actuelles du PAF, qui ne doivent jamais perdre de vue que tout peut s’arrêter du jour au lendemain…