puis dans la liste qui s’affiche, cliquez sur AdBlock
Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Depuis son arrivée en NBA, Stephen Curry a fait preuve d’une fidélité immuable envers les Warriors. Idem lorsqu’il se trouvait sur les parquets de NCAA sous les couleurs de Davidson, malgré de nombreuses approches qu’il aurait sèchement repoussées.
Dans une ère où la loyauté se fait de plus en plus rare en NBA, il s’y place comme l’un des derniers garants de cette notion. Stephen Curry n’a jamais semblé vouloir ne serait-ce qu’envisager de quitter les Warriors, où il a effectué ses débuts dans la ligue en 2009. Salué pour son attachement envers sa franchise de toujours, il n’a en réalité jamais adopté le comportement inverse tout au long de sa carrière.
Le refus catégorique de Steph Curry à ses prétendants
Contrairement à la plupart des top-prospects de son époque, Curry n’a pas vraiment croulé sous les offres à sa sortie du lycée. Jugé trop petit et frêle par la plupart des scouts de NCAA, il a donc dû se contenter de rejoindre les rangs de l’université peu reconnue de Davidson. Mais après y avoir brillé durant ses premiers mois sur place, le Chef a dû faire un choix difficile, comme le raconte Rex Chapman sur X :
Rex Chapman : Stephen Curry venait de finir sa saison freshman à Davidson et tous les entraineurs que je connaissais m’appelaient pour me demander si je pouvais parler avec mon meilleur ami Dell Curry et voir si Stephen pourrait envisager de rejoindre leur université. Et quand je dis tous les entraineurs, je pèse mes mots. Même celui de la fac dans laquelle je suis allé (Kentucky) le voulait.
Maintenant, petit retour en arrière — un an plus tôt seulement, Stephen était prêt à tuer pour rejoindre une fac comme Duke, même sans y bénéficier d’une bourse. En réalité, j’ai même passé un coup de fil à Johnny Dawkins, qui était l’assistant de longue date de Coach K, pour savoir si Steph pouvait rejoindre Duke en tant que non-boursier. Il en a parlé à Coach K, mais ils avaient déjà atteint leur quota en la matière.
Du coup, un an plus tard, j’ai appelé Dell et je lui ai dit que la majorité des plus prestigieuses universités du pays voulaient désormais Stephen dans leur équipe. Dell m’a demandé de leur laisser 24 heures pour y réfléchir, ce que j’ai fait. Le lendemain matin, Dell m’a rappelé pour me dire qu’il en avait discuté avec Stephen et que Stephen y avait réfléchi toute la nuit.
Ensuite, il m’a dit, « Rex, tu sais que Stephen ne jure pas beaucoup mais ce matin, il m’a dit, ‘Papa, qu’ils aillent se faire voir. Ils ne voulaient pas de moi avant et je ne veux pas d’eux maintenant. »
Fidèle au modeste programme qui lui a offert sa chance sur le circuit universitaire, Steph a donc poursuivi sa route à Davidson durant les deux saisons suivantes. Le temps pour lui de se forger une belle cote en NBA, avant d’y être sélectionné en 7ème position de la Draft et d’en marquer l’histoire.
Quand de nombreux jeunes joueurs auraient cédé à la tentation de rejoindre une fac renommée telle que Kentucky, Stephen Curry a préféré rester à Davidson. Et bien lui en a pris au vu de sa trajectoire sur les années qui ont suivi.
