Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Rudy Gobert a longtemps fait cavalier seul dans la course au titre de Défenseur de l’Année, mais depuis quelques semaines, Victor Wembanyama lui fait de l’ombre. Il n’est pas jaloux pour autant, la preuve avec cette belle déclaration pour son jeune compatriote.
Pendant une bonne partie de cette saison 2023/2024, alors que ses Timberwolves trônaient en haut de la conférence Ouest, fans et observateurs s’accordaient à dire que Rudy Gobert méritait le titre de Défenseur de l’Année… Quand on connait le désamour du public américain envers lui, c’était la preuve qu’il réalisait quelque chose de grand dans le Minnesota.
Mais depuis quelques jours, quelques semaines tout au plus, un autre nom vient lui faire de l’ombre dans cette course. Même si ses Spurs ne décollent toujours pas au classement, Victor Wembanyama continue lui sa progression individuelle et il s’impose désormais comme un rempart presque infranchissable dans la raquette texane.
Rudy Gobert emballé par la saison de Victor Wembanyama
Les joueurs adverses refusent de tenter leur chance lorsqu’il est sous le panier, ce qui donne des actions totalement inédites au plus haut niveau. De passage dans le podcast de JJ Redick, où il a presque intégralement parlé de sa science défensive, Rudy Gobert a tout de même eu quelques mots pour celui qui sera son coéquipier cet été à Paris :
Il y a toujours eu des questions au sujet de Victor, surtout avant le début de saison. On n’a jamais vu ça dans le monde du basket. Je le connais depuis qu’il a 14 ans, je n’avais aucune interrogation sur son adaptation. Je connais son état d’esprit, son coeur, sa famille. Il a les qualités d’un très grand joueur, et pas seulement par sa taille. C’est dans son âme, je l’ai vu depuis le premier jour. La manière dont il parle, dont il s’implique. Je savais qu’il serait spécial.
Mais je ne m’attendais pas à le voir faire tout ce qu’il fait de dingue aussi tôt dans sa carrière. Je sais qu’il va faire des choses jamais vues dans l’histoire, qu’il va changer ce sport à tout jamais, et je suis tellement fier de lui. Je suis là pour lui et j’essaye d’être le meilleur mentor possible. Pas seulement sur le terrain, mais aussi humainement. Il est bien en avance sur ce que j’imaginais. Il s’est amélioré chaque mois de la saison. Au début on voyait qu’il devait s’adapter.
Il devait s’habituer à l’intensité physique du jeu NBA, au calendrier chargé avec les matchs, les déplacements… Les Spurs ont fait un bon choix en gérant ses minutes dans un premier temps. Le niveau de compréhension du jeu qu’il a désormais, je pensais qu’il l’aurait pour sa deuxième ou troisième année.
Rudy Gobert est fier de voir Victor Wembanyama aussi bon dès sa première année en NBA. Il se considère comme son mentor, il veut lui apprendre des choses sur le terrain et en-dehors, et son aide porte ses fruits.