Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Nathan Soliman n’a que 14 ans, mais il est déjà considéré comme un énorme prospect NBA par tous les scouts. Ses derniers highlights sont parvenus jusqu’à Jason Richardson, ancienne gloire des années 2000, et ce dernier a poussé un gros coup de gueule.
Depuis le weekend dernier et son excellent tournoi Adidas Next Generation à Paris, le nom de Nathan Soliman commence à percer aux États-Unis. Il faut dire qu’à seulement 14 ans, l’adolescent de 2m03 a tenu tête à des prospects bien plus âgés que lui, et il a grandement contribué à l’épopée de son équipe jusqu’en finale.
Avec 9.7 points, 5.3 rebonds, 1 passe décisive, 1.3 interception et 1 contre de moyenne, il a montré à tous les scouts présents sur place qu’il savait et pouvait tout faire sur un terrain. Ses highlights sont parvenus jusqu’au bondissant Jason Richardson (17 points et 5 rebonds de moyenne en carrière), qui n’a pas pu s’empêcher de commenter. Il a poussé un énorme coup de gueule sur Twitter :
Jason Richardson réagit aux highlights de Nathan Soliman
Grassroots parents this is what a 14 year old overseas prospect looks like and is doing. Instead of holding him back to look better, he’s playing up to get better. U.S. prospects are falling further behind because the lack of development and chasing NIL money. https://t.co/FPYYxdTUrX
— Jason Richardson (@jrich23) April 11, 2024
À tous les parents, voici à quoi ressemble un prospect de 14 ans en Europe, et ce qu’il fait sur les terrains. Au lieu de le maintenir dans des catégories plus basses pour qu’il brille, il joue avec les plus âgés pour progresser. Les jeunes joueurs aux États-Unis prennent de plus en plus de retard par rapport aux Européens à cause de leur manque de développement et leur envie de chasser la fortune en NCAA.
Pour Jason Richardson le constat est simple : les jeunes joueurs américains sont désormais handicapés par un système qui favorise la starification rapide sur les réseaux sociaux, et plus forcément le développement sportif. En effet, un adolescent ultra-athlétique et talentueux ne va plus être surclassé pour progresser, il va rester avec les jeunes de son âge pour enchainer les posters, les grosses actions, et faire le buzz.
Une autre différence que l’on pourrait souligner, c’est l’approche des entrainements. Alors que les Européens s’entrainent toute la semaine et jouent le weekend pour mettre en application ce qu’ils apprennent, les Américains jouent quasiment tout le temps, et ils ne prennent plus le temps de développer leurs fondamentaux. La domination des étrangers pourraient continuer un moment en NBA.
Jason Richardson regrette le tournant pris par la formation américaine. D’après lui, les jeunes Outre-Atlantique ne veulent plus progresser et apprendre, ils veulent simplement devenir des stars, sans sortir de leur zone de confort.